Finie, la campagne pour la présidentielle. On aurait presque l’impression que des mois se sont écoulés. La constitution de la Nupes a fait changer le cours des choses. Les candidats doivent expliquer qu’il est possible de contrer la politique d’Emmanuel Macron en empêchant le parti présidentiel, Ensemble !, d’avoir la majorité absolue. « De toute façon, observe Mathilde Valembois, les gens que nous rencontrons sont très mécontents de la réélection du président sortant. Ils sont blasés et ont l’impression d’avoir eu à choisir entre la peste et le choléra. » Enseignante en CP à Fresnes-sur-Escaut, elle a intégré le réseau d’éducation prioritaire depuis neuf ans. Celle qui a grandi dans une famille dont les valeurs reposaient sur le partage et la solidarité (« mon grand-père était maire communiste de Mers-les-Bains, dans la Somme ») n’a pas supporté les injustices qui ont émergées après le premier confinement. Elle pense notamment à la distribution des dividendes dans les groupes capitalistes. Elle a rejoint les combats de l’Humain d’abord. Son métier d’enseignante a intéressé Fabien Roussel qui lui a proposé de devenir candidate suppléante à la législative 2022. Ils parcourent donc ensemble le territoire qui s’étend d’Anzin, Saint-Amand-les-Eaux à Vieux-Condé pour rencontrer le monde du travail (ouvriers, syndicalistes, agriculteurs, etc.). Dans le combat qu’ils mènent, ils font face à huit autres candidats, dont le frontiste Guillaume Florquin et la zemmouriste Béatrice Lasserre. Évidemment, ils n’oublient pas qu’à l’élection présidentielle d’avril, Marine Le Pen a battu, dans cette circonscription, le candidat macroniste avec 60 % des voix. Elle était également en tête au premier tour dans la ville de Saint-Amand-les-Eaux. Alors, Fabien Roussel multiplie les boîtages, les rencontres et les réunions publiques pour expliquer le programme qu’il propose avec sa suppléante et contrer les propositions de l’extrême droite. En face de lui, Fabien Roussel trouve également l’ex-communiste Éric Renaud, aujourd’hui divers gauche, qui joue les diviseurs. Un positionnement dommageable et regrettable quand on connaît les préoccupations des habitants, estime-t-il sans être autrement troublé pour autant. La campagne qu’il vient de faire pour l’Élysée et le bilan du candidat sortant sont ses meilleurs avocats. À l’Assemblée, Fabien Roussel s’est notamment battu au sein de la commission finances, forçant les groupes à publier leurs comptes. Il a fait plus de 5 000 interventions, toujours au service des habitants. « N’oublions pas non plus que c’est le groupe de la Gauche démocrate et républicaine qui a fait voter une revalorisation de la retraite agricole », fait valoir Mathilde Valembois. Dans une circonscription où le taux de pauvreté est parfois supérieur de 3,5 % à la moyenne nationale (c’est le cas à Saint-Amand-les-Eaux), l’urgence sociale est une priorité. C’est bien sur ce point que le candidat communiste entend se démarquer de ses concurrents et notamment de l’extrême droite. Le candidat frontiste ne semble pas préoccupé par cet aspect. « Il ne parle même pas salaire », fait remarquer Fabien Roussel. Le candidat communiste soutenu par la Nupes propose non pas une baisse des cotisations mais une hausse du Smic en le portant à 1 500 euros net.

20e circonscription du Nord
Fabien Roussel et Mathilde Valembois portent l’urgence sociale
Publié le 9 juin 2022 à 23:41
Il l’a prouvé lors de son premier mandat, le député Fabien Roussel a toujours su faire le boulot sur les bancs de l’Assemblée nationale tout en consacrant du temps aux habitants de sa circonscription. Avec sa suppléante Mathilde Valembois, il ne ménage pas son énergie pour écouter, comprendre et convaincre.