Dans une question adressée au gouvernement jeudi 19 mars, Fabien Roussel,
secrétaire national du PCF et député du
Nord, s’interroge sur les conditions de
travail et la protection de ceux qui
doivent continuer à travailler malgré le
confinement général :
« Il y a d’abord toutes celles et ceux qui
assument des activités essentielles au
bon fonctionnement de notre pays. Nous
pensons bien sûr à tous les soignants,
auxquels la nation doit exprimer une
infinie reconnaissance.
Mais il y a aussi tous les autres : les auxiliaires de vie auprès des personnes âgées,
ceux qui vivent au quotidien auprès des
personnes handicapées, les policiers, les
gendarmes, les pompiers ou encore les
personnels pénitentiaires... Ils sont ainsi
des dizaines de milliers (...) qui ne
comprennent pas pourquoi ils ne
peuvent pas faire garder leurs enfants,
pourquoi n’ont-ils pas de masque, de gel
et de gants ?
Il y a aussi toutes celles et
ceux qui, dans le privé comme dans le
public, nous permettent de continuer à
vivre du mieux possible : que ce soient les
enseignant-es, les fonctionnaires, les caissières, les livreur-ses ou les postier-es,
tous sont indispensables, mais eux aussi
se sentent oubliés car ils n’ont pas de
protection et ils doivent faire valoir leur
droit de retrait quand leur direction les
met en danger (...). Interdisez les licenciements dans cette période au moins.
Et puis il y a ceux qui se demandent pourquoi ils doivent aller travailler, au péril de
leur santé, dans des secteurs non essentiels (...). Sans règle claire, des entreprises
non indispensables continuent de tourner.
Il ne peut pas y avoir d’un coté un confinement total et de l’autre des salariés qui
prennent les transports pour aller au
travail et se regroupent dans leur entre-
prise.
Monsieur le Ministre, celles et ceux qui
sont au front sont toujours les mêmes. Que
comptez vous faire pour les protéger ? »