Lundi 15 février, lors d’une interview sur CNews, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a indiqué vouloir demander une enquête au CNRS sur l’“islamo-gauchisme à l’université”. Nous sommes surpris de voir ainsi la ministre utiliser un pseudo-concept d’extrême droite et de s’attaquer ainsi au CNRS. Après s’être attaquée aux enseignants et enseignantes chercheuses avec sa Loi de Programmation et de la Recherche, après avoir abandonné les étudiants et les étudiantes à leur sort et devant leurs écrans pendant la crise, voici qu’elle essaye de détourner l’attention de la destruction de l’université qu’elle opère avec l’écran de fumée qu’est “l’islamo-gauchisme”. Surtout, par ses propos, elle décrédibilise les chercheurs et chercheuses françaises, en les faisant passer, non pas pour des scientifiques, mais comme des militants et militantes voulant s’attaquer aux valeurs de la République. C’est une honte de voir un ministre de l’ESR s’attaquer de la sorte à la recherche française et aux sciences sociales. L’UEC dénonce ce procédé. La ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche doit démissionner. L’Union des étudiants et des étudiantes communistes revendique :
- Un plan de lutte contre la précarité étudiante : l’instauration d’un revenu étudiant, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales, un investissement massif dans le Crous, l’ouverture de 500 000 logements étudiants supplémentaires.
- Un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche.
- Un retour en présentiel à l’université avec une jauge de 50 % par groupe, cela nécessite le recrutement et la titularisation de personnels éducatifs.
- Un plan de rattrapage du retard accumulé.
(Photo : © Jérémy Barande / Ecole polytechnique Université Paris-Saclay / CC BY-SA 2.0)