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Calais et Grande-Synthe

Human Rights Observers dresse son bilan annuel du traitement des exilés

Publié le 16 avril 2021 à 18:33

« L’ensemble des politiques sécuritaires menées par l’État aux frontières, dont fait partie la politique de lutte contre les points de fixation à Calais et Grande-Synthe, viole constamment les droits fondamentaux des personnes qui s’y retrouvent bloquées. » Dans son rapport annuel paru le 15 avril, HRO dresse un état des lieux alarmant sur la situation des exilés à la frontière franco-britannique en 2020. Selon leurs observations, au moins 967 expulsions de lieux de vie informels auraient eu lieu à Calais l’année dernière et 91 à Grande-Synthe. Elle dénonce par ailleurs une « volonté d’invisibiliser les expulsions » en empêchant les observateurs d’y assister via la mise en place d’un périmètre infranchissable, avec 191 tentatives d’intimidation recensées à leur encontre entre Grande-Synthe et Calais. L’association dénombre également de multiples vols et destructions de biens personnels et dénonce des « actes de violence » au quotidien commises par les forces de l’ordre dans une « culture de l’impunité ». Enfin, les exilés seraient victimes de racisme et de discrimination dans l’accès aux bus et centres commerciaux.