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Université

Il est urgent d’ouvrir de nouvelles places

Publié le 10 septembre 2021 à 10:18

Le retour dans les universités commence et c’est un soulagement pour tous et toutes que celui-ci se fasse en présentiel. Après un an et demi de cours en distanciel qui ont créé une fracture sociale et économique pour le monde étudiant, ce dernier devrait être soulagé d’entendre les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur et la recherche. Ce n’est pas si simple.

Pour l’Union des étudiants et étudiants communistes (UEC), « la vérité n’est pas tout à fait aussi belle que prévu ». Ce n’est pas le cas dans le Nord, à l’Université de Lille, mais dans certaines universités comme à la Sorbonne Nouvelle, les cours magistraux sont maintenus en distanciel.  « La leçon du décrochage, estime l’UEC, ne semble pas avoir été retenue. C’est une vraie désillusion pour les étudiants et étudiantes qui espéraient un vrai retour en présentiel. Ce sont les mêmes problématiques déjà largement dénoncées qui reviennent au-devant de la scène. Mais le tableau n’est pas plus radieux du côté des universités qui ont opté pour un réel retour en présentiel. » En effet, à la veille de la rentrée, rien n’est prévu en termes de mesures pour lutter contre la propagation du virus ou rattraper le retard. Si le pass sanitaire ne doit pas être mis en place au sein des universités pour des questions d’égalité, la vaccination doit être obligatoire et le ministère en partenariat avec les universités doit pouvoir faciliter l’accessibilité aux vaccins pour les étudiants et étudiantes. Au-delà de la vaccination, les universités doivent être en capacité de garantir la sécurité sanitaire des étudiants et étudiantes tout en maintenant la tenue des cours en présentiel. Pour cela, le ministère de l’Enseignement supérieur doit jouer son rôle et permettre des conditions d’études optimales pour les étudiants et étudiantes. La division des jauges serait une solution pour faire baisser la pression sur les amphithéâtres bondés mais aussi rattraper le retard accumulé. Néanmoins cette solution ne reste qu’à court terme car le problème est ailleurs et bien plus profond.  Il est en effet urgent d’ouvrir de nouvelles places à l’université en augmentant les capacités concrètes d’accueil via l’embauche de personnel éducatif et administratif mais aussi la construction de nouvelles infrastructures. Cette augmentation répondrait aux problématiques sanitaires mais aussi à celle de l’orientation et la poursuite d’études. À l’heure où sonne la rentrée, encore trop d’étudiants et d’étudiantes en sortie de licence n’ont pas la possibilité d’accéder à un master à cause d’une sélection drastique, les laissant sur le carreau.  Quelle que soit la situation, l’éducation est un droit et il doit être garanti à tous et toutes crise sanitaire ou non  !