Fabien Roussel

« Il faut récompenser les métiers à forte utilité sociale »

par Philippe Allienne
Publié le 15 octobre 2021 à 13:00

Pour le candidat communiste Fabien Roussel, le débat de l’élection présidentielle et des élections législatives prend forme d’une « course à l’échalote ».

À droite et à l’extrême droite, explique Fabien Roussel, on fait à qui mieux mieux pour réhabiliter Pétain et pour se laisser aller à du révisionnisme historique. « Veut-on faire replonger les Français dans les heures sombre de notre histoire ? » s’interroge-t-il. Pointant notamment les propos d’Éric Zemmour, il rappelle que le « racisme est un délit puni par la loi ». Si les candidats aux élections sont toutes et tous attachés à la défense des valeurs de la République, alors on ne peut tolérer de telles dérives, explique-t-il en substance. Il rappelle que d’autres délits conduisent à des peines d’inéligibilité. On le voit d’ailleurs en ce moment, à Roubaix, quand le Parquet requiert ce type de peine contre le maire et deux de ses adjoints poursuivis pour fraude fiscale. Il propose donc de sanctionner de la même façon le racisme et l’antisémitisme. Reste que pour lui, les débats se polarisent trop sur des sujets qui sont très loin des préoccupations des gens : le pouvoir d’achat notamment. Fervent partisan d’une hausse du Smic brut mensuel à 1 800 euros, il préconise aussi une hausse généralisée des salaires. Il propose notamment d’indexer les salaires sur l’utilité sociale des métiers. « Parmi les premiers, ou premières, de cordée, on trouve 80 à 90 % de femmes dans les professions d’hôtesses de caisse, femmes de ménages, infirmières à domicile, etc. Or, elles perçoivent les salaires les plus bas. » La proposition du candidat communiste consiste donc à créer un coefficient multiplicateur applicable pour les négociations salariales. Ainsi, quand il y a une hausse du Smic, les métiers à forte utilité sociale (et peu rémunérés) bénéficieraient d’augmentations plus amples. Il souhaite aussi réduire l’écart entre les salaires sur une échelle de 1 à 20.