© Marc Dubois
Rétrospective

L’année 2021 dans la région – 2nd semestre

Publié le 7 janvier 2022 à 10:54 Mise à jour le 6 janvier 2022

Dernier coup d’œil sur les principaux événements politiques et sociaux du second semestre 2021.

Juillet

La caravane des Jours heureux démarre de Marseille pour aller à la rencontre des Françaises et des Français en remontant le littoral jusqu’à Dunkerque. À cette occasion, Fabien Roussel confie à Liberté Hebdo que le problème de la présidentielle n’est pas qu’il y ait plusieurs candidats à gauche ou à droite, il est d’intéresser les gens. « Je veux une gauche qui fait briller les yeux, qui fait rêver » ajoute le candidat communiste. Sur le plan social, à Lille, les associations AC ! MNCP se réunissent devant l’agence Pôle Emploi de la métropole lilloise le 5 juillet pour dénoncer la réforme de l’assurance chômage qui va sanctionner près de 300 000 chômeurs et précaires, dont les jeunes. Elle sera intégralement applicable à partir du 1er octobre. De son côté, le président de la CNL Nord, Fabien Podsiadlo-Régnier fait le bilan de six mois de réforme des APL. 18 000 foyers nordistes ont perdu leur aide au logement. En ce début d’été, les Hortillonnages d’Amiens se rappellent aux visiteurs de la région pour le festival international des jardins du 29 mai au 17 octobre. À la veille de la pause estivale, les conseillers régionaux et départementaux des Hauts-de-France se sont réunis pour installer les conseils de leurs collectivités respectives. Au Département du Nord, les élus verts demandent la suppression des Aides d’intérêt local (Ail) destinées notamment aux associations. Ils leur préfèreraient la création de budgets participatifs. Le communiste Charles Beauchamp, reconduit à la tête du groupe Communiste, républicain, citoyen et apparentés, défend au contraire le besoin des associations d’être accompagnées par les conseillers. La proposition des verts a été rejetée. Les salariés d’Ascoval (Saint-Saulve et Hayange) sont rassurés. Le sidérurgiste allemand Saarstahl s’est engagé à reprendre les deux sites après les difficultés rencontrées par le repreneur précédent Liberty Steel. L’accord, soutenu par le ministère de l’Industrie sera finalisé au cours de l’été.

Août

Le mois d’août confirme un été pourri sur le plan météorologique. Selon Météo-France, que nous avons interrogé, il faut surtout y voir une question d’interprétation de leurs données. Il n’empêche, nos photos qui reflètent la grisaille et l’humidité parlent d’elles-mêmes. Les agriculteurs, en retard de moisson et qui avaient déjà subi les gelées tardives du printemps, ne sont pas particulièrement à la fête. Si la météo fait grise mine, les jours heureux sont promis par la caravane de Fabien Roussel qui achève sa tournée à Malo-les-Bains (Dunkerque). C’est là, le 26 août, à l’occasion de la journée à la mer de la Fédération Nord du PCF, que le candidat communiste Fabien Roussel fait sa rentrée politique. Il y prononce son premier discours de campagne sur le thème de la nécessaire reprise en main du pouvoir économique. Il sera également présent à Somain lors du festival de l’Humain d’abord, les 28 et 29 août.

Lire aussi : « L’année 2021 dans la région – 1er semestre »

Septembre

Sortie du livre Ma France, heureuse, solidaire et digne du candidat communiste Fabien Roussel. Écrit avec le journaliste Laurent Watiez, cet ouvrage n’est pas un programme pour les prochaines élections (présidentielle et législatives), mais il n’en porte pas moins de nombreuses propositions. « C’est la France profonde, trop ignorée par la plupart des médias, que le secrétaire national du PCF, notre candidat, nous invite à regarder », écrit notre collaborateur Jean-Jacques Potaux. Un autre livre sort le 6 septembre : celui d’Éric et Alain Bocquet (avec le journaliste Pierre Gaumeton). Milliards en fuite est un manifeste pour une finance éthique. Dans les semaines et les mois qui suivent, ses auteurs vont multiplier les conférences dans la région et en France pour défendre cette finance citoyenne contre la spéculation et l’argent pour l’argent. La rentrée scolaire se fait encore sous crise sanitaire. Les enseignants se plaignent d’un manque de reconnaissance, de contraintes supplémentaires, de mauvaises conditions de travail. Les syndicats de l’Éducation nationale demandent un plan d’urgence et appellent à la grève et à la mobilisation le 23 septembre. À Lille, Fabien Roussel et le sénateur Éric Bocquet défileront avec les manifestants. À l’université de Lille, les cours peuvent se dérouler en présentiel. Ce n’est pas le cas partout, comme à la Sorbonne Nouvelle. L’Union des étudiants communistes demande aussi l’ouverture de nouvelles places avec l’embauche de personnel éducatif. Rien n’arrête en tous cas l’avancée du libéralisme. Dans les transports, sur fond d’ouverture à la concurrence des TER Hauts-de-France, les Saint-Polois (62) s’inquiètent. La société Transdev qui vient de se voir attribuer la gestion de la ligne TER Marseille-Nice au détriment de la SNCF, lorgne maintenant sur la ligne Saint-Pol-Étaples. Ce serait prévu pour 2023. Dans le domaine de la santé, enfin, ce sont les psychologues qui manifestent le 28 septembre, partout en France, alors que s’achevaient les Assises de la santé mentale et de la santé. À Lille, ils sont une centaine pour réclamer une vraie reconnaissance de leur spécificité.

Octobre

Après un passage en force du gouvernement, le second volet de la réforme de l’assurance-chômage est applicable dès de 1er octobre. Avec le nouveau mode de calcul journalier de référence, plus d’un million de chômeurs, selon l’Unédic, vont subir une diminution de leur allocation mensuelle. Autre déception : alors que le gouvernement s’était engagé en 2018 à faire voter une loi « historique » pour répondre aux défis du grand âge, il revient sur ses engagements. Il annonce une enveloppe de 400 millions d’euros là où les besoins sont estimés entre 10 et 15 milliards l’an. Pour les 7 500 Ehpad, il prévoit 10 000 emplois supplémentaires, soit un peu plus d’une embauche par établissement. À Seclin, les salariés de Bénédicta sont inquiets pour leur emploi. Ils estiment que les actionnaires doivent investir un minimum de 16 millions d’euros. À Haubourdin, la direction de Cargill SA n’a pas obtenu l’autorisation de licencier cinq syndicalistes CGT. Ces derniers, qui avaient lutté contre le PSE annoncé fin novembre 2019, sont écartés de l’entreprise depuis plus d’un an. Ils perçoivent leur rémunération mais sont dans l’impossibilité d’exercer pleinement leur mandat. En toute illégalité, Cargill SA a donc choisi qui reste ou quitte l’effectif de l’entreprise. 150 000 personnes ont manifesté en France pour la journée d’action interprofessionnelle du 5 octobre. Cette journée suivait celle du 1er octobre concernant les retraités. À Calais, la mort d’un jeune migrant, Yasser, révolte les bénévoles. Trois d’entre eux, dont un aumônier du Secours catholique, entament une grève de la faim le 11 octobre et plusieurs associations de soutien publient un communiqué dénonçant l’attitude de l’État et des autorités locales. Venu sur place le 9 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin accentue leur colère en annonçant une augmentation des effectifs policiers. À l’IRTS de Loos, 30 associations du secteur privé social et médico-social alertent sur le manque de moyens financiers des métiers de l’humain et publient un manifeste réclamant des revalorisations salariales. Le 25 octobre, les communistes organisent des rassemblements sur le pouvoir d’achat et demandent au gouvernement d’établir un plan d’urgence. Fabien Roussel est présent à Lille, avec les élus départementaux et régionaux et explique que l’État a une dette de 6,8 milliards d’euros vers le Nord et le Pas-de-Calais. Le préfet ne les reçoit pas.

Novembre

À Arras, les communistes réagissent contre le placardage d’affiches monarchistes sur le local de la section du PCF et contre des menaces anti-communistes et xénophobes. Un rassemblement est organisé à l’appel de la fédération du Pas-de-Calais. Fabien Roussel dénonce les discours de haine de l’ultra-droite. À Saint-Saulve, les salariés d’Ascoval ne peuvent décidément avoir l’esprit tranquille. Pour limiter la hausse des prix de l’énergie, le repreneur Saarstahl envisage de délocaliser 40 % de la production vers les usines polluantes d’Allemagne. Il y renoncera finalement. Fabien Roussel tient son premier grand meeting pour la présidentielle à Paris, place Stanislas, le dimanche 21 novembre. L’emploi, les salaires et le pouvoir d’achat sont au cœur de son discours. Le 25 novembre, 31 personnes meurent noyées au large de Calais. Ces exilés tentaient de gagner l’Angleterre à bord d’une petite embarcation. Outre l’émoi suscité, une polémique va naître autour des conditions de sauvetage.

Décembre

Le 2 décembre, à l’appel de neuf organisations syndicales, les retraités manifestent à Paris pour réclamer une augmentation des pensions et de meilleures conditions de vie. « Le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, ce sont des délits. » C’est ce que répète inlassablement le député communiste Fabien Roussel qui souhaitait que l’Assemblée nationale légifère en rendant inéligibles les candidats commettant ces délits. En toile de fond, les propos haineux d’Éric Zemmour entré en campagne. À l’exact opposé, l’ancien résistant Pierre Charret est mis à l’honneur par les enseignants et les élèves du lycée Beaupré, à Haubourdin. Un auditorium y porte désormais son nom. Élu président de l’université de Lille, grâce à un système de vote très complexe que dénoncent ses opposants, Régis Bordet va porter dès janvier le nouvel Établissement public expérimental (EPEx). Voulu par le gouvernement, cet EPEx regroupe l’université et quatre grandes écoles de la métropole lilloise. Face aux nombreux dysfonctionnements du TER Hauts-de-France, l’exécutif du conseil régional (autorité organisatrice de transports) suspend ses paiements à la SNCF. L’opposition socialiste et communiste dénonce un « coup de menton » et une manœuvre de « diversion ». Le maire de Roubaix Guillaume Delbar et deux de ses adjoints sont condamnés par le tribunal de Lille à des peines d’emprisonnement (dont 12 ferme pour le premier adjoint), des amendes et des peines d’inéligibilité. Ils sont impliqués dans une affaire de fraude fiscale. L’année se termine mal pour les salariés de France Loisirs (Actissia services). La société est reprise par la Financière Trésor. Sur 748 emplois en France, seuls 128 sont gardés dont 91 sur le site de Noyelles-sous-Lens.

par Justine Frémy

par Justine Frémy

par Justine Frémy

par Justine Frémy

par Justine Frémy

par Justine Frémy

par Justine Frémy

par Justine Frémy