Dans un contexte aussi lourd que celui de la crise sanitaire, l’Éducation nationale ne change pas de ligne et poursuit, dans une logique comptable fondée sur le nombre d’enfants, sa politique de suppression de postes et de classes. Dans les collèges et lycées, 200 postes seront supprimés dans l’Académie de Lille. Par ailleurs, le Conseil départemental de l’Éducation nationale doit décider, début février, la fermeture de nombreuses classes. On sait déjà que ce sera le cas dans le Douaisis, à Somain, Orchies, Marchiennes et Onnaing. Dans la métropole lilloise, les nouvelles ne sont pas meilleures et, dans certains secteurs, les parents d’élèves ont déjà commencé des actions de sensibilisation avant de durcir leur mouvement. « Nous ne pouvons tolérer, dit-on au Parti communiste, que des classes soient supprimées, dans la mesure où les élèves sont largement souffert et souffrent toujours de ce contexte extraordinaire. » Dans un communiqué, la section de Douai souligne que « les enseignants et les professionnels réclament des moyens renforcés pour le service public de l’Éducation nationale ». Ces fermetures de classe (qui font penser à la politique de fermetures de lits dans les hôpitaux publics) apparaissent d’autant plus injustifiées que la crise sanitaire oblige à la distanciation physique entre les élèves. Une distanciation que devrait logiquement passer par des effectifs plus petits dans chaque classe comme le demandent depuis des années les enseignants pour, cette fois, une qualité plus grande de leur travail et des cours plus efficaces pour les élèves.
(Photo : À Wattrelos, les parents d’élèves de l’école primaire Jean-Zay, située en zone REP, ont manifesté ce week-end contre la fermeture d’une classe annoncée pour la rentrée 2021. DR)