RÉFORME DU LYCÉE

L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL EST LE « PARENT PAUVRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE »

Publié le 13 septembre 2019 à 18:41

Les vacances d’été n’ont pas mis un terme au mécontentement des enseignants face à la réforme du lycée général et technologique, qui s’exprime en ce début d’année avec des professeurs qui refusent d’être professeur principal et de faire le travail des Psychologues de l’Education nationale, désormais implantées en établissement avec la fermeture des CIO.

La CGT Educ’action, qui a gagné un siège en décembre dernier à la Commission administrative paritaire des certifiés de l’académie de Lille, dénonce la loi dite de « transformation de la fonction publique » et la disparition en 2020 de l’essentiel des prérogatives des CAPA, moyen pour le ministère d’affaiblir le rôle des organisations syndicales.

William Roger, secrétaire de la CGT Educ’action du Nord, pour qui déjà l’enseignement professionnel est le « parent pauvre de l’éducation nationale », craint une volonté du gouvernement de démanteler les lycées professionnels pour favoriser l’apprentissage, au détriment de la formation des lycéens, mais pour le plus grand profit des entreprises.

Le dossier des retraites constitue un gros point de discorde et inquiète le syndicat enseignant. La retraite par point va avoir un effet dévastateur pour les fonctionnaires. Pour un professeur certifié partant à 62 ans, le taux de remplacement passerait de 70 % à 51 % du dernier traitement.

Avec la retraite par points et l’augmentation prévisible du nombre de trimestres, combien d’enseignants pourront encore bénéficier d’une retraite à taux plein ?

Après sa traditionnelle assemblée de rentrée des militants, le 4 septembre à la Bourse du Travail de Lille, à laquelle une quarantaine de syndiqués ont participé, le syndicat a participé à la manifestation des Gilets jaunes le 7 septembre à Lille. Il appelle à la grève le 24 septembre et sera dans la manifestation régionale de Lille l’après- midi.