Jeudi 18 octobre, de nombreuses mani-festations pour des hausses de salaires et la défense du droit de grève se sont dérou-lées partout en France. Le même jour, un autre mouvement a été déclenché dans les Lycées professionnels (LP), à l’appel de l’en-semble des organisations syndicales. Plus d’un enseignant sur deux a fait grève, ce qui constitue une mobilisation exceptionnelle. Il faut dire qu’il y a de quoi, car la réforme des LP, pilotée directement par le chef de l’État, menace l’existence même de ces lycées qui deviendraient des centres d’apprentissage, en partie aux mains du patronat. Au niveau national, l’enseignement professionnel accueille 600 000 élèves, soit un lycéen sur trois. L’augmentation envisagée de 50 % des périodes de stage en entreprise pour les élèves va réduire de façon drastique les heures consacrées à l’enseignement général (maths, français, langues, histoire, techno-logie...) qui est si important pour la formation des élèves. Cela signifie aussi la disparition de 10 000 postes d’enseignants dans toutes les matières, sur 66 000 professeurs de lycées professionnels (PLP). Une véritable saignée en termes d’emplois. L’intersyndicale s’est réunie pour envisager de nouvelles actions dans les semaines à venir afin de faire reculer le gouvernement sur ces projets néfastes pour les élèves, leurs familles et les enseignants.
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
