À quelques jours du premier tour des élections municipales, la CGT MEL adresse une lettre ouverte aux candidats qui, s’ils sont élus, seront en « position de gérer les affaires de la Métropole européenne de Lille ». Cela fera d’eux les employeurs pour près de 2 800 agents de la structure. Or, lit-on dans le courrier, « la situation des agents de la MEL est inquiétante : en plus des nombreuses réformes gouvernementales qui précarisent de plus en plus leur statut, nos collègues souffrent (...) d’une ambiance et de conditions de travail très difficiles. Depuis 2014, nos collègues subissent de plein fouet la réorganisation des services administratifs et les mobilités professionnelles forcées qui en découlent. En parallèle, notre gouvernance exige d’eux un comportement particulièrement exemplaire, sous peine de sanctions disciplinaires de nature complètement disproportionnée ».
La CGT signale que cette ambiance a entraîné une « hausse brutale des arrêtes maladie et des troubles psycho-sociaux ». Un agent, Stéphane Dumez, s’est donné la mort le 11 décembre 2017. Mais le syndicat craint une dégradation supplémentaire des conditions de travail avec le déménagement à Biotope, « un bâtiment qui ne respecte pas toutes les normes d’aménagement (...) ». La lettre ouverte se poursuit sur une douzaine de questions concrètes. Nous citerons notamment les engagements des candidats en matière de consultation du personnel et de dialogue social, la lutte contre les inégalités femmes-hommes, une prise en charge des complémentaires « santé », la titularisation des contrats à durée déterminée, etc.
