« Les jeunes dans la galère ! Les vieux dans la misère ! De cette société, on n’en veut pas ! ». Mardi 8 octobre, environ 500 personnes, des retraités pour la plupart, ont à nouveau battu le pavé lillois. Parti de la gare Lille Flandre, en début d’après-midi, le cortège intersyndical a scandé les slogans habituels que l’on entendra régulièrement contre la réforme en cours : « Augmentez les pensions ! Pas de retraite par points ! ».
Les manifestants réclament aussi une société plus solidaire. Comme cette militante pour le climat qui explique : « On est tous concernés par la casse des services actuels ». « Nous devons tous nous unir » clame un jeune homme de 26 ans. Ce dernier regrette que la mobilisation n’ait pas été plus massive. Car des jeunes ont rejoint la manifestation. « Le problème, dit un retraité, c’est que l’on ne sait pas où l’on va avec la réforme Delevoye. Quelle valeur aura le point en cas de baisse du produit intérieur brut ? Il nous faudra travailler plus longtemps, de toute façon ».
Plus loin dans le cortège émerge une grande pancarte avec un calcul simple : « CSG : 8,3% ; CRDS : 0,5% ; Casa : 0,3% ; Mutu : 4,5% ; PAS : 6,9%. Total : 20,5% + TVA et divers : eau, gaz, électricité. En 2019, les pensions ont augmenté de 0,3%. » Bien résumé.
Ce qu’ils en disent
>Sofiane, 26 ans
"Je suis là pour la défense des retraites et pour ma retraite. Je tiens à la garder. Ce droit est l’affaire de tous. On doit être tous ensemble. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de monde aujourd’hui. Il faut absolument s’unir."
>Clémentine, 31 ans
"Je tiens à être présente sur cette manifestation car la retraite est l’affaire de tous. Nous sommes tous concernés par la casse des services actuels. Même si la retraite n’est pas mon actualité immédiate, elle le sera forcé ment à un moment donné. Il est avant tout question de solidarité."
>Isabelle Bosseman, 41 ans
"Je suis militante au CHU de Lille, je suis venue en soutien aux collègues pour qu’ils puissent obtenir des effectifs supplémentaires dans les EPHAD. Pour les collègues qui s’occupent du soin à domicile et les retraités afin de revoir les niveaux de pensions. Elles doivent être indexées sur les salaires."
> Didier, 60 ans
"On vient pour deux choses. Défendre le droit de retraite pour ceux qui travaillent encore et pour les retraités eux-mêmes. Ils ont besoin du même salaire que lorsqu’ils étaient encore actifs et pas pour avoir une retraite basée sur les 25 meilleures années. On est aussi là pour les veuves qui ont une pension de reversion basse. On souhaite qu’elles soient revues à la hausse."
