Présent ce jeudi 16 février sur le campus Pont-de-Bois à Villeneuve d’Ascq, pour la projection de son documentaire, James Kleinfeld est heureux de voir cet évènement se réaliser. Pour rappel, prévu initialement en décembre, il a dû être annulé pour raisons de sécurité. La menace extrême droite avait alors sévi, notamment sur les réseaux sociaux. « Je n’ai jamais su de quelles menaces il s’agissait. J’ose espérer que les identitaires ne soient pas aussi bêtes pour tenter de perturber la soirée. » Organisée par le syndicat étudiant Solidaires, la soirée propose une immersion dans ce bar grâce au reportage d’Al Jazeera. James Kleinfeld raconte avoir passé des mois à sillonner la France pour choisir le lieu et recruter la personne qui s’est infiltrée. Ce trentenaire, anglais d’origine, connaît bien le pays pour y avoir étudié. « Il y avait plusieurs options comme Marseille et Lyon. Lille s’est avérée un très bon choix. De nombreux articles de presse avaient déjà traité de ce local identitaire. Les autorités connaissent très bien ce lieu et ce qu’il s’y passe. » Diffusé sur Youtube en 2018, le documentaire révélait alors propos racistes, agressions violentes racistes, menaces d’attentat. La Ville de Lille a décidé ce mardi 14 la fermeture administrative du bar. De son côté, le préfet du Nord a interdit la soirée prévue le 24 février, intitulée… « Qu’ils retournent en Afrique ! »…. « La popularité des idées de l’extrême droite m’inquiète beaucoup. La menace politique est réelle notamment avec la diffusion de ces idées à l’Assemblée nationale », analyse James Kleinfeld.
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
