En grève pour défendre leur outil de travail, les postiers de Roost-Warendin et Dechy se sont dans un premier temps fait expulser par les CRS de l’entrée du centre de traitement de Roost, mais pas à Dechy, au prétexte qu’ils auraient gêné l’accès des camions au site. Ce que réfutent les militants présents d’autant plus que, visiblement, c’est la direction qui aurait fermé la porte du site. Cinq salariés et les représentants syndicaux ont été convoqués au tribunal sur assignation de l’employeur.
Sept sites
La plate-forme de distribution de courrier du Douaisis est répartie sur sept sites, soit environ 310 salariés, dont environ 80 à Roost-Warendin et une soixantaine à Dechy. Selon le projet de La Poste, l’activité colis part sur Liévin et le courrier, traité initialement à Dechy, vient sur Roost.
Délibéré le 20 septembre
A Dechy, le site a été fermé par la direction et est en attente de déménagement. La Poste passe outre les recours suspensifs faits par les représentants des salariés au tribunal administratif et auprès de l’inspection du travail qui reconnaît un délit d’entrave pour une présentation non conforme au CHSCT. « La direction bafoue ouvertement les instances représentatives du personnel » , confie la CGT qui comme SUD demande l’arrêt de la réorganisation des sites et la reprise des négociations. Car c’est en effet la direction qui a claqué la porte des négociations à Dechy, « tout comme les préavis déposés pour la semaine prochaine sur l’ensemble des sites du Nord » précise Pascal Gaillet, secrétaire départemental de la FAPT-CGT. Le tribunal doit rendre son délibéré vendredi 20 septembre. L’intersyndicale a voté le maintien du piquet de grève jusque samedi. Si La Poste voulait faire un exemple à Dechy, c’est raté.
Lien du communiqué de soutien du PCF aux postiers : https://www.facebook.com/lhumaindabord5917/photos/a.324950404614434/759064804536323/?type=3&theater
