« Ouvrir les facultés, même à 50 %, et mettre en place des protocoles sanitaires adaptés de façon à ce que les étudiants puissent retrouver un semblant de vie sociale » : ce sont là des revendications faites par les étudiants, dont Jolan Baudoin, membre de la Fédération des étudiants communistes. Il s’agit d’un moyen pour « lutter contre la détresse psychologique des étudiants ». De nombreux syndicats étudiants dont la FSE, l’Unef, les Jeunes étudiants communistes, les Jeunes socialistes, les Jeunes insoumis, NPA Jeunes et même quelques « Gilets jaunes » avaient lancé un appel à manifester à 14 h 30, mardi 16 mars, place de la République à Lille. Objectif : sensibiliser sur la situation précaire des étudiants qui n’a fait qu’empirer depuis un an. D’ailleurs, l’appel du 16 mars lancé par des syndicats étudiants avait pour but de marquer les un an de la crise de la Covid et de la crise économique. Plus de 200 jeunes s’étaient regroupés avec sensiblement les mêmes revendications : ouverture des facultés, plus de moyens financiers pour les étudiants et davantage d’investissements dans les universités et résidences étudiantes. Le projet EPE (Établissement public expérimental), qui vise la fusion de l’université de Lille avec les grandes écoles, est rejeté : « le contexte ne s’y prête pas et cela risque surtout de réduire les moyens des universités » poursuit cet étudiant. Quant à leur vie de tous les jours, nombreux sont les étudiants qui sont à la peine faute de petits boulots qui leur permettaient jusque-là d’assurer le quotidien. Pour Maryan, militante Unef, la mise en place d’un revenu étudiant s’avèrerait une solution. Elle en appelle à l’État. De plus, pour elle, des actions directes de la part du CROUS sont nécessaires en soutien aux plus précaires.
Marc de Langie
Précarité étudiante
La situation des jeunes s’aggrave
par Marc DE LANGIE
Publié le 23 mars 2021 à 12:39