Depuis que les enfants lillois ont repris le chemin de l’école, à partir du 14 mai, les cantines scolaires ont aussitôt rouvert. C’est important parce que les tarifs y sont adaptés aux ressources des familles. Ils permettent à la moitié des enfants de manger pour moins d’un euro, et pour 25 % d’entre eux, le prix est inférieur à 50 centimes, voire nul.
Précisément, c’est cette particularité qui a conduit la Ville à apporter une solution adaptée pendant le confinement. « Comme de nombreuses villes de gauche, explique Charlotte Brun, adjointe au maire et déléguée aux politiques éducatives, nous avons mis en place un accueil social renforcé. Mais nous nous sommes vite rendu compte que la suspension de la cantine, et de ses repas inférieurs à un euro, représentait un poids considérable dans le budget des familles concernées. » La municipalité s’est donc orientée vers une autre démarche en organisant une distribution de paniers alimentaires équilibrés et variés (produits laitiers, épicerie, légumes, fruits).
En fonction du contenu, ces paniers avaient une valeur de 25 à 27 euros pour les familles de un à deux enfants, le double pour les familles à partir de trois enfants. La distribution s’est réalisée dans des conditions sanitaires strictes et sur rendez-vous (avec des créneaux le matin et l’après-midi) afin d’éviter les files d’attente. Les familles allaient en prendre livraison dans une école de leur quartier. 3 500 familles ont ainsi pu bénéficier de ce service (quatre distributions du 23 avril au 17 juin). Le Conseil départemental du Nord a apporté une aide financière à hauteur de 30 % et la CAF est intervenue pour les premiers paniers.
