Dans la région, un grand élan de solidarité s’est très vite révélé pour accueillir des familles ukrainiennes. 3 000 propositions d’hébergement sont parvenues début mars à la mairie de Lille. Mais, a expliqué la maire Martine Aubry lors d’une conférence de presse le 16 mars, il faut d’abord vérifier la possibilité de ces hébergements, expliquer qu’il s’agit bien de familles et que c’est pour un temps relativement long. Quoi qu’il en soit, de nombreuses familles ont joué le jeu en mettant à disposition une ou plusieurs chambres, en transformant des bureaux en chambres, en acceptant les conditions requises. Elles sont une soixantaine à être mobilisées. Rapidement, près de 400 réfugiés, pour la plupart arrivés par cars depuis la ville ukrainienne de Kharkiv (jumelée avec Lille) et depuis Wroclaw, en Pologne, ont été accueillis par la ville et mis à l’abri dans des familles de la région. Certains sont arrivés par leurs propres moyens. Les services de la Ville accompagnent les familles en mettant à disposition une personne référente. Les réfugiés ne souhaitent pas tous demeurer dans le Nord. Certains souhaitent partir vers d’autres régions de France ou vers l’Espagne, le Portugal ou la Grande-Bretagne où elles ont de la famille ou des amis. Là aussi, la solidarité s’organise et ils ont la possibilité de poursuivre leur voyage en car. Par ailleurs, au-delà de l’accueil des personnes, les Nordistes montrent aussi leur solidarité en faisant parvenir des dons financiers. La Fondation de Lille avait ainsi reçu 56 000 euros au 15 mars. Cette somme devrait être multipliée par deux grâce à des fonds promis les collectivités et plusieurs opérateurs culturels.
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
