Solidarité, insertion, égalité

Le budget n’est pas à la hauteur

Publié le 9 décembre 2019 à 17:02 Mise à jour le 10 décembre 2019

La sénatrice du Nord (groupe CRCE) Michelle Gréaume a dénoncé le manque de moyens que propose le gouvernement pour la Mission Solidarité, insertion et égalité des chances.

L’élue communiste a rappelé que « près de 15 % de la population française vit en dessous du seuil de pauvreté. Chiffre en augmentation. 1 enfant sur 5 en est victime. » Refusant de se fier aux apparences, elle estime que le budget de la Mission est insuffisant. Ainsi, la revalorisation de la prime d’activité, en réponse aux Gilets jaunes, n’est qu’un « cache-misère social » alors que « la vraie question est celle de l’augmentation du Smic et des salaires. »

Tandis que le Smic est maintenu à un niveau trop bas, le gouvernement soutient les entreprises dans leur politique de régression salariale en leur accordant des exonérations et allègements de cotisations sociales sur les bas salaires. Michelle Gréaume s’appuie sur un deuxième exemple : la revalorisation à 900 euros par mois de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). Cela « reste en dessous du seuil de pauvreté, et n’est pas une mesure exceptionnelle. »

Elle aurait dû être prise il y a déjà plusieurs années pour compenser l’augmentation du coût de la vie. « Mais surtout, elle est en partie annulée par le durcissement des règles de calcul pour les personnes vivant en couple. 67 000 allocataires sont concernés. Nous tenons, à ce titre, à réaffirmer notre opposition à la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l’AAH, comme nous l’avions signifié dans notre proposition de loi qui malheureusement n’a pas été adoptée. L’AAH est un droit individuel, censé garantir l’autonomie de la personne en situation de handicap, quelle que soit sa situation familiale. »

Troisième exemple : la question de l’égalité femmes-hommes. Là encore, « la mission Solidarité, insertion et égalité des chances n’est pas au niveau ! La grande cause du quinquennat qu’est l’égalité femmes- hommes et, en particulier, la lutte contre les violences faites aux femmes, ne se traduit toujours pas budgétairement.

Pire, les crédits pour le programme 137 sont en baisse, contrairement à ce que vous laissez entendre dans vos déclarations publiques. Votre gouvernement est loin d’être à la hauteur de la mobilisation exceptionnelle de nos concitoyennes et concitoyens sur la question des violences faites aux femmes. »