Centenaire du PCF

Le communisme est la jeunesse du monde

par Jeanne PÉCHON et Léon DEFFONTAINES
Publié le 4 décembre 2020 à 13:19

Le capitalisme n’a jamais autant mis à mal l’avenir de la jeunesse. Les crises sanitaires et économiques viennent tristement le démontrer.

La jeunesse est au cœur du dernier rapport de l’Observatoire des inégalités sur la précarité. En seulement dix ans, le nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté a doublé. Comme bien souvent, cette hausse de la précarité est précédée par une hausse du chômage. Occupant les postes les plus précaires (CDD, intérim, temps partiel…), les jeunes font office de variable d’ajustement pour le capital. Non seulement ils sont mis en concurrence avec leurs aînés pour tirer l’ensemble des salaires vers le bas, mais en période de crise économique, ce sont aussi les premiers à perdre leur emploi. Ainsi, au dernier trimestre 2020, près de 25 % des jeunes étaient au chômage. En réponse, le gouvernement a mis en place un plan d’urgence pour la jeunesse. Ce plan n’offre comme seules perspectives que des petits boulots payés une misère. L’exécutif vient une nouvelle fois fragiliser le parcours des jeunes. Ce sont toujours les mêmes politiques libérales à la manœuvre. En diminuant le « coût de la main-d’œuvre », le gouvernement se plie au chantage à l’emploi orchestré par le Medef. Afin d’endiguer la crise économique, l’exécutif fait le choix d’accélérer les mêmes politiques libérales qui nous ont menés droit dans le mur.

La jeunesse sacrifiée sur l’autel du profit

Si la situation pour l’emploi des jeunes est catastrophique, celle des jeunes en formation l’est tout autant. Afin de réduire les dépenses publiques, le gouvernement a fait le choix de mettre en place des politiques austéritaires et libérales dans l’enseignement. Les jeunes sont ainsi sélectionnés et mis en concurrence les uns avec les autres et la fracture sociale entre les établissements n’a jamais été aussi forte. Pour les étudiants, le constat est le même. Les politiques de massification de l’enseignement supérieur ont apporté avec elles l’espoir d’une possible ascension sociale pour des millions de jeunes vis-à-vis de la situation de leurs parents. Pourtant, force est de constater que la réalité est bien différente. L’origine sociale reste déterminante et le système éducatif est un outil de reproduction sociale au service de la classe dominante. Malgré la massification, de nombreux jeunes n’ont toujours pas encore accès à l’enseignement supérieur. Ainsi, le nombre d’enfants d’ouvriers reste bien faible comparé au reste de la population. Cette massification ne s’est pas accompagnée de moyens suffisants pour permettre à chaque jeune de poursuivre les études de leur choix ; bien au contraire. Avec les réformes libérales de ces dernières années, les étudiants mais aussi les formations et les établissements sont mis en concurrence les uns avec les autres. De plus, un étudiant sur deux est obligé de se salarier pour financer ses études. Le salariat étudiant est aujourd’hui la première cause d’échec à l’université. Le système de bourse est insuffisant et incapable de répondre aux besoins des étudiants. La précarité vient directement mettre en péril l’avenir de millions de jeunes. Ce système élitiste, basé sur la méritocratie, constitue une violence symbolique d’autant plus forte pour les enfants des classes populaires. Ainsi, les besoins et aspirations des jeunes n’ont jamais été aussi mis à mal par le système capitaliste. Dans leurs quêtes de profits à tout prix, les capitalistes n’arrivent plus à masquer les contradictions de leur système et les jeunes en sont des victimes collatérales.

La jeunesse est l’avenir du communisme et le communisme est la jeunesse du monde

Face à ce constat, de plus en plus de jeunes se sentent isolés et désemparés face à un système qui compromet leur avenir. Notre rôle en tant qu’organisation communiste est de faire prendre conscience à ces jeunes qu’ils ne sont pas des cas isolés. Les problèmes qu’ils rencontrent quotidiennement ne sont pas le fruit du hasard mais sont le fruit d’un système. Les jeunes et étudiants communistes se donnent pour objectif de porter un nouvel espoir à ces jeunes en leur faisant prendre conscience que le capitalisme compromet leur avenir. La bourgeoisie est assise sur une bombe à retardement, elle n’a que faire des besoins et aspirations de la jeunesse. Pourtant, c’est bien notre génération, celle qui est oubliée, voire humiliée, qui est porteuse d’espoir. La jeunesse est une force créatrice qui aspire au changement, et ce changement nous l’obtiendrons par la force de notre engagement, par nos revendications et notre organisation. Étant donné que la violence du capitalisme n’a jamais été autant d’actualité, le communisme est plus que jamais une nécessité.

Léon DEFFONTAINES est secrétaire général du MJCF et Jeanne PÉCHON est secrétaire nationale de l’UEC.