Dans une intervention prononcée le 13 février à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance », le jeune député lepéniste a repris quasiment mot pour mot les thèses d’Eric Zemmour, comme le souligne le montage de l’émission de TMC.
Déplorant « une destruction méthodique de l’histoire de France » et la prétendue disparition des « grands hommes » tels que Clovis, François Ier et Napoléon, l’élu RN a fustigé la « réécriture dans les manuels scolaires, avec une plume bien-pensante, culpabilisatrice, européiste et mondialisée » avant d’ajouter que « nos ancêtres les Gaulois a été remplacé par vos ancêtres les Maliens, les Sénégalais, les Ottomans ».
Les propos ahurissants du député d’extrême droite relèvent bien évidemment du fantasme et de la désinformation. La conquête de la Gaule est toujours étudiée au CM1. La christianisation de l’empire romain est bien au programme de la classe de 6e. Les élèves continuent d’étudier la Renaissance en classe de 5e et la période de la Révolution et de l’Empire a toujours été au programme de la classe de 4e.
L’histoire scolaire s’appuie sur les avancées de la recherche historique et c’est bien ce que lui reprochent Eric Zemmour et Ludovic Pajot pour qui la discipline historique, à l’école, devrait se résumer à l’étude d’un roman national nourri de quelques images d’Epinal et incarné par des « grands hommes » mythifiés.
Blasées et habituées à ce que la ritournelle zemmourienne et lepéniste soit régulièrement reprise à la une du Figaro Histoire ou de Valeurs Actuelles, les associations d’enseignants d’histoire-géographie n’ont pas réagi aux propos délirants et ridicules du député RN du Pas-de-Calais.
