10 000 logements sociaux ont été vendus en 2019 sur le territoire national.
« A l’USH, affirme sa directrice générale, nous défendons le modèle français du logement social ». Mais pour elle, et même « s’il n’est pas nécessaire d’avoir une position tranchée » sur le sujet, certaines ventes de logements sociaux peuvent se justifier, d’autres non. « Nous nous sommes battus, dit Marianne Louis, pour éviter le caractère injonctif de la loi, l’obligation de vendre. Le gouvernement a accédé à cette demande. Seuls les bailleurs volontaires sont concernés. Nous avons décidé de lancer, à l’USH, une recherche pour savoir comment les acheteurs de logements sociaux vivent aujourd’hui dans la peau de propriétaires, quels impacts cet achat a eus sur leur vie. »
A l’évidence, reconnait la directrice, les élus locaux ne sont pas fans de ces ventes. Ils préfèrent gérer un parc social que des copropriétés dégradées. Les logements sociaux vendus ne seront pas sortis de la comptabilisation du seuil SRU pendant dix ans. Reste que dix ans, en matière de construction, c’est court. Par ailleurs, un quart des locataires du parc social ont plus de 65 ans. Pour eux, accéder à un prêt est quasi-impossible. Marianne Louis le reconnaît : « Le modèle du logement social a montré son efficacité. Le meilleur moyen de renouveler ses fonds propres, c’est encore de continuer à encaisser des loyers. »
