Déconfit

Le Premier ministre n’a pas convaincu

par Franck Jakubek
Publié le 30 avril 2020 à 15:04

Le Premier ministre a prononcé un discours fleuve à l’Assemblée nationale pour présenter un plan de déconfinement qui ne satisfait personne, le 11 mai apparaissant de plus en plus comme une date décidée d’avance. Les cent parlementaires qui ont voté contre ne se sont pas trompés. Il reste beaucoup d’interrogations, des doutes et donc, autant d’inquiétude pour la sécurité de tous, de chacun. L’organisation de l’école le 11 mai relève des maires et de leurs moyens. Et chacun sait, même au sein d’une même commune, qu’aucune école ne dispose de moyens identiques. Des maires ont déjà indiqué qu’ils ne pouvaient pas accueillir les enfants dans de bonnes conditions et donc ouvrir les écoles.

Aux parents de décider si leurs enfants peuvent reprendre le chemin de l’école. Et pour les masques, il en dépendra du budget des familles qui ont de plus en plus de difficultés à remplir les assiettes. Ne parlons pas des transports.Comment garder les distances minimum d’un mètre à la montée d’un bus ? En Grande-Bretagne, les conducteurs de bus londoniens ont payé un lourd tribut. Dans le métro à Lille, une douzaine de personnes dans une voiture et les distances de sécurité ne sont plus applicables. Sans parler des montées et descentes... Le plan du gouvernement s’appuie sur la vertu, du moins Édouard Philippe l’évoque-t-il. Il n’y en a pas moins trop d’incertitudes pour qu’une deuxième vague ne vienne nous obliger à un confinement plus strict encore.