Le député RN Ludovic Pajot s’est lancé à la conquête de l’hôtel de ville de Bruay-La-Buissière, un fief socialiste. Pour « faire barrage à l’extrême droite », la section locale du PCF a décidé d’apporter son soutien à Bernard Cailliau, l’actuel maire de Labuissière. En rupture avec le PS, dont il stigmatise volontiers l’énième dérive droitière sous François Hollande, ce socialiste de gauche serait le mieux placé pour l’emporter selon un récent sondage.
Quatre communistes ou sympathisants figureront sur sa liste. Parmi eux, Pascal Walotek qui rappelle que ses aïeux « ont subi les foudres de la répression nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ». Aussi ne peut-il concevoir l’avènement de l’extrême droite à Bruay. « Je serais prêt à prendre les armes s’il le fallait », lance-t-il, dépité. Élue depuis 1983, l’adjointe communiste Annick Duhamel, septuagénaire, a pour sa part décidé de passer la main. Elle est particulièrement remontée contre le candidat PS et maire sortant Olivier Switaj, dont elle stigmatise volontiers les pratiques individualistes et népotiques.
« La population le rejette », assure Annick Duhamel qui s’inquiète tout autant de l’attractivité en berne du centre-ville.« Ce n’est pas l’implantation d’une piscine qui changera la donne »,avance-t-elle. Favorable à la réouverture d’une gare ferroviaire, elle souhaite l’organisation d’un référendum sur la poursuite ou non de l’association entre Bruay-en-Artois et Labuissière, effective depuis 1987.
