Emploi

Les associations de chômeurs demandent des mesures d’urgence sociale

Publié le 24 juillet 2020 à 15:19

Dans un courrier qu’elles adressent ce 17 juillet au Premier ministre et à la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, quatre organisations de chômeurs demandent à être reçues par leur ministre de tutelle, Élisabeth Borne.

Ces associations sont AC !, l’Apeis, la CGT – Privés d’emploi et le MNCP (Mouvement national des chômeurs précaires). Elles s’inquiètent face aux fermetures d’entreprises et aux annonces de licenciements qui se multiplient. Une inquiétude que confirme d’ailleurs le président Emmanuel Macron lui- même en affirmant ce mardi 21 juillet, à TF1, qu’il y aura un million de chômeurs supplémentaires l’an prochain. Malgré les mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire, les associations caritatives, entre autres, sont saturées de demandes d’aides et signalent des dettes de loyer ou de factures d’énergie impayées, ainsi que des procédures d’expulsion de logements. Les associations demandent donc à nouveau des mesures d’urgence sociale. Elles évoquent notamment les plus précaires : les CDD contraints, les aides à domicile occupées par des femmes, les saisonniers, les intérimaires de divers secteurs et de l’événementiel.

Abrogation des décrets sur l’assurance chômage

« Nous nous inquiétons, écrivent-elles, pour la situation des fins de droits à venir qui doivent bénéficier d’une prolongation d’allocations. Nous demandons l’abandon des indus, y compris sur le RSA. Nous souhaitons le rétablissement de la dispense de recherche d’emploi pour les plus de 55 ans et le rétablissement de la majoration ASS. La recherche d’emploi est rendue quasi-impossible, car les agences de Pôle emploi sont seulement accessibles sur rendez-vous et les demandeurs d’emploi en situation de précarité numérique sont pénalisés. Les contrôles de la recherche d’emploi, en cette période de crise, ne sont pas justifiés et doivent être suspendus. Nous demandons leur abandon. » Les associations demandent enfin l’abrogation des décrets de 2018 et 2019 de l’assurance chômage qui empiètent drastiquement sur les droits des chômeurs. Elles revendiquent une année blanche pour tous les demandeurs d’emploi.Outre leur souhait d’être reçus par la ministre du Travail, elles demandent aux préfets de chaque région de recevoir leurs représentants locaux. Le 19 mai dernier, ces associations avaient déjà écrit aux ministres du gouvernement précédent afin de les alerter sur « la situation sociale catastrophique que subissent les chômeurs ». Ce courrier étant resté sans réponse.

(Photo : © Aron Urb)