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Énergie

Les candidats aux régionales précisent leurs positions

par Justine Frémy
Publié le 28 mai 2021 à 11:56

Mardi 25 mai, les sept listes candidates aux élections régionales ont débattu pendant deux heures et demi au sujet de l’énergie, déroulant leurs programmes respectifs.

Ce qui frappait dans ce débat organisé conjointement par le Club de la presse Hauts-de-France, Mediacités et l’association des Journalistes et écrivains pour la nature et l’écologie, c’était à la fois un plateau entièrement masculin mais aussi l’absence des quatre têtes de listes principales, qui s’étaient toutes fait remplacer pour l’occasion. Chacun des sept candidats (ou représentants) disposait de quinze minutes de temps de parole cumulé pour intervenir sur plusieurs thématiques en lien avec l’énergie : avenir énergétique de la région, place du nucléaire dans le mix énergétique, développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, méthanisation), de l’hydrogène et sobriété énergétique. Chacun a donc déroulé son programme tour à tour, selon un ordre tiré au sort. Stéphane Baly, représentant de Karima Delli (union de la gauche), a insisté sur l’importance d’une transition énergétique « porteuse d’espoir et d’emploi  », tout en luttant contre la précarité énergétique et la pollution de l’air à l’aide d’un « budget climatique ». Il souhaite mettre fin aux projets « climaticides » tout en développant les énergies propres et locales, mais s’oppose à la construction d’un second EPR. Il mise enfin sur la réduction des consommations et la rénovation énergétique de tous les lycées et de 100 000 logements par an. Deux points sur lesquels s’accorde Audric Alexandre (Pace) qui souhaite également la coordination des réseaux à l’échelle européenne et la gratuité totale des transports publics de la région. José Évrard (Debout la France) a dénoncé la transition énergétique comme un « leurre » en niant la réalité du changement climatique, mais en défendant le nucléaire. Christophe Coulon, représentant de Xavier Bertrand (divers droite), a souligné les opportunités économiques portées par l’énergie (sauf l’éolien qu’il souhaite stopper) et s’est montré favorable à l’investissement dans la recherche sur le nucléaire, tout comme Jean-Philippe Tanguy, représentant de Sébastien Chenu (RN), qui appelle à un référendum sur l’éolien. Éric Pecqueur (Lutte ouvrière), a surtout insisté sur la réappropriation des moyens de production énergétique par les classes populaires. Nicolas Bourgeois, qui représentait Laurent Pietraszewski (LREM), n’a pas manqué de rappeler qu’il portait sa voix mais aussi « celle de la majorité gouvernementale » appelant à un plan de relance écologique concerté avec celui de l’État, et à la création d’une banque et d’une école régionales de développement durable.