Les agents des secteurs social et médico-social du Département du Nord manifestaient à Lille ce mardi 20 novembre, journée internationale de droits de l’enfant. Cette journée d’action s’inscrivait dans un mouvement social a débuté le 3 octobre au sein de l’Unité territoriale de prévention et d’action sociale (UTPAS) de Tourcoing-Mouvaux. Elle se déroulait au lendemain de la dernière séance plénière du Conseil départemental du Nord.
Lors de cette séance, les élus du groupe communiste ont apporté leur soutien aux revendications des personnels. « Nous constatons que celles ci ne sont pas des revendications catégorielles. Elles portent l’ambition d’un service public à la hauteur des besoins des publics concernés », a déclaré Isabelle Choain, élue du Valenciennois. « Nous sommes là interpellés au cœur des compétences et du rôle essentiel de proximité de notre collectivité ».
Le malaise grandit entre les professionnels chargés notamment de la protection de l’enfance, leur direction et le président du Conseil départemental. « Jean-René Lecerf nie les suppressions de postes dans les services, nie la baisse des moyens à destination des populations, notamment les places d’accueil en foyer pour les enfants à protéger, et donc nie le constat des nombreux et nombreuses assistantes sociales, éducatrices, psychologues, secrétaires, puéricultrices, médecins, etc. travaillant quotidiennement sur les missions de prévention et de protection de l’enfance », avance le syndicat Sud des personnels du Département, qui soutient le mouvement, comme la CGT. « Comment explique-t-il alors cette mobilisation inédite ? »
« Depuis le début du mandat, je m’emploie à assurer le service public de la solidarité, dans des conditions qui n’ont jamais été aussi complexes, mais sans jamais oublier non plus la responsabilité que nous portons et l’engagement que nous devons aux familles », s’est défendu Jean-René Lecerf, président du Conseil départemental, dans une lettre ouverte aux agents, le 7 novembre. Evoquant le recrutement d’une quarantaine de personnels, il ajoutait : « Je souhaite stabiliser les équipes du travail social et médico-social ».
Le 19 novembre en plénière, il a évoqué l’hypothèse d’une rencontre avec le personnel et ses représentants dès le 7 décembre, au lendemain des élections professionnelles dans la fonction publique.
Les communistes demandent la mise en place, dès janvier 2019, d’une mission spéciale d’information et d’évaluation « afin de s’assurer de l’efficience de l’action départementale dans le champ de ces politiques sociales et d’apporter des réponses précises aux attentes des personnels ». Leurs collègues du groupe PS devraient s’y associer.