Si dans la région, on ne relève pas d’incidents notables, il n’en a pas été pas de même à Paris où Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a du être exfiltré provisoirement du cortège par le service d’ordre militant suite à un grenadage de la police. Une action incompréhensible pour tous sauf à vouloir nuire au déroulement du défilé. La préfecture objectant pour sa part que l’intervention de la police était motivée par la présence de blacks blocs...

L’an dernier, le cortège s’était trouvé dans l’incapacité de défiler normalement. La police ayant laissés’installer en tête du cortège près de 2000 manifestants cagoulés, probablement des blacks blocs. L’affaire Benalla a pris le pas sur tout le reste. Stéphane Peu, député PCF, avait demandé qu’une enquête puisse être menée par les parlementaires. Cette demande est restée lettre morte. Le pouvoir est-il à ce point aux abois qu’il en est réduit à de tels artifices ? « Avant je venais avec ma femme et mes enfants, maintenant je viens seul » confie un manifestant. La fête des travailleurs est ainsi gâchée par une violence sourde et aveugle. Mais une manière de nous rappeler que le droit de manifester a été gagné aussi par le sang des ouvriers de Fourmies.