Pas-de-Calais

Les élus communistes dénoncent la fermeture des urgences

Publié le 4 septembre 2020 à 16:05

« Les six derniers mois ont été terribles pour toutes les Urgences du Pas-de-Calais » s’indigne Ludovic Guyot, président du groupe communiste et républicain au Département du Pas-de-Calais. « Fin 2018, l’hôpital de Lens annonçait le départ d’une majeure partie des urgentistes, conséquence logique d’années de restrictions et de gestion à flux tendu du nombre d’agents et des matériels » rappelle-t-il. La crise sanitaire enclenchée par la Covid-19 n’a fait qu’accentuer les difficultés existantes.Cet été, les SMUR de Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer et Lens ont donc été contraints de fermer des journées entières faute de personnel. « Aujourd’hui les pompiers sont appelés à intervenir en cas de défaillance du SMUR mais ne pourront prodiguer les soins que seul le médecin est habilité à exécuter » explique Ludovic Guyot qui dénonce un « habile transfert de charge financière aux Départements qui financent l’activité des pompiers ».

Pour y remédier, les communistes réclament des « réponses financières, les communistes, matérielles et humaines » ainsi que « la création d’un Centre universitaire hospitalier regroupant les hôpitaux de l’Artois et de la Gohelle » afin d’être plus attractif et de permettre de former des médecins en nombre suffisant. De son côté, Cathy Apourceau-Poly, sénatrice PCF du Pas-de-Calais, accompagnée d’Alain Bruneel, député PCF du Nord, Dominique Watrin, sénateur honoraire, et Amaury Bart, médecin urgentiste à l’hôpital de Lens, a rencontré mercredi 2 septembre les représentants du Collectif Santé en Danger afin d’organiser des initiatives communes. Lancé il y a quelques semaines, ce collectif rassemble déjà plus de 130 000 personnes témoignant de l’état du système de santé en France et de l’insuffisance des mesures prises lors du Ségur.