« Considérant qu’en 2009, il en coûtait 1,25 € pour un trajet unitaire sur le réseau de transports de la MEL et que, aujourd’hui, le tarif a atteint 1,70 €. Considérant que, avec la nouvelle hausse prévue ce 1er août, conformément aux dispositions de la concession de service public transport, il faudra débourser 1,80 €, voire 2 € si on inclut le support, par exemple dans le cas d’un achat de titre à la montée en bus. Considérant que rien ne justifie cette énième hausse de 10 centimes d’euros par rapport à l’année précédente. Y compris l’inflation qui, si on l’observe cumulée sur les douze dernières années, est bien moins élevée (environ 15 %) que l’augmentation tarifaire (44 %). Considérant que, a contrario, l’urgence écologique justifierait une incitation tarifaire forte en faveur de cette mobilité plus durable que sont les transports en commun. Considérant l’urgence sociale frappant nombre de nos concitoyens ayant des difficultés à finir leurs mois. Considérant le pas en avant que constitue la mise en place de la gratuité pour les moins de 18 ans. Considérant cependant que, s’il existe des tarifs différenciés selon les revenus, le recours à ceux-ci n’est pas toujours aisé pour tout un chacun et qu’ils demeurent trop élevés pour une partie de nos concitoyens en difficulté. Ces tarifs se verront pourtant eux aussi augmentés à proportion. Considérant, enfin, que la fréquentation du réseau Ilévia n’est pas revenue à son niveau d’avant crise sanitaire et que la hausse tarifaire est susceptible d’avoir un effet contre-productif sur celle-ci.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous proposons que la Métropole européenne de Lille :
- Annule, dans le cadre d’un dialogue avec son concessionnaire, l’augmentation prévue au 1er août sur les titres occasionnels et abonnements.
- Poursuive et amplifie la réflexion sur la politique tarifaire, le maillage et la qualité du service public de transports en impliquant davantage les usagères et usagers. »