Rentrée

Les jeunes communistes ne désarment pas

par Philippe Allienne
Publié le 4 septembre 2020 à 14:36

Si le confinement a mis un frein aux activités de terrains des jeunes communistes, ces derniers ont trouvé une autre façon de militer. « Nous avons mis en place une campagne de témoignages, “Place aux jeunes”, via les réseaux sociaux », explique Pierre Verquin, responsable au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF). Beaucoup de jeunes, adhérents ou sympathisants ont répondu. Les JC ont eu affaire à de nombreux étudiants en peine de payer leur loyer. « C’était choisir entre manger et payer le loyer. Ils avaient souvent perdu leur emploi qui leur permettait de vivre tout en menant leurs études. » Et si le paiement des loyers pouvait parfois être suspendu, tous les bailleurs sociaux n’ont pas joué le jeu.

D’autres problèmes se sont posés, notamment en termes d’informations des établissements scolaires, d’accès à internet... Cette période a donc vu les jeunes communistes se mobiliser pour venir en aide aux personnes en difficulté. Ils ont notamment travaillé avec le Secours populaire et ont fait un travail d’information.

Les réalités du capitalisme

Aujourd’hui, avec la rentrée scolaire, le mouvement fait ses comptes et constate avoir enregistré des adhésions motivées par son travail. « Le confinement et son contexte, estime Pierre Verquin, ont révélé bien des réalités du capitalisme. » Actuellement, les JC mènent la campagne pour la gratuité des masques. « Pour les lycéens qui n’en possèdent pas, des masques sont disponibles à l’entrée des établissements. Mais on nous dit clairement que nous ne devons pas abuser. C’est bien aux familles de payer. »

L’après, pour les jeunes communistes du Nord,c’est déjà aujourd’hui. « Nous voulons travailler main dans la main avec le PCF. C’est d’ailleurs avec lui que nous faisons la campagne pour les masques gratuits. » Concrètement, les sections des JC entendent se développer ou, le cas échéant, se reconstruire. Le travail est enclenché à Dunkerque, Valenciennes, Avesnes, dans le Douaisis... « Cela ne nous empêche pas de continuer à mener nos campagnes propres, comme celle sur les transports gratuits, une idée qui fait son chemin et se développe de plus en plus. »