Courrier des lecteurs

Les lecteurs réagissent à notre appel à souscription

Publié le 13 novembre 2020 à 10:23 Mise à jour le 27 novembre 2020

Les lecteurs réagissent à notre appel à souscription que nous publions depuis maintenant près d’un mois. À leur chèque de participation, ils tiennent à joindre un mot personnel montrant leur attachement au journal. Nous les en remercions chaleureusement.

Pour que Liberté Hebdo vive looongtemps !

Je me souviens, de 1978 à 1980, dans le quartier de l’Épeule à Roubaix, les communistes de la cellule LEVOT dont, tout jeune instituteur, j’étais le secrétaire, diffusaient 130 Liberté Dimanche chaque semaine contre vents et marées. L’imposant paquet était déposé vers 6 heures du matin par Désiré Trillet devant le café-tabac à la jonction des rues de l’Épeule, de l’alouette et de la rue du grand chemin. Je remplissais la musette de toile bleue au rabat sérigraphié en lettres blanches : « l’Humanité. » Je prenais le reste des journaux sous le bras, belle charge. Je descendais l’Épeule selon un itinéraire bien établi qui me prendrait toute la matinée. N’hésitant pas à hurler de si bonne heure : « Liberté, le journal qui dit la vérité », c’était pour moi, naïf, une évidence qui m’avait été transmise par les anciens comme Edgard Baugeois surnommé affectueusement « l’homme à la valise », ancien résistant (pas certain que ce soit la bonne graphie du patronyme, que ses proches veuillent bien me pardonner) et ma chère Marthe Dubois. Sans doute la référence était ancienne, en rapport avec d’âpres combats des ouvrières et des ouvriers du textile, Liberté-la-vérité par antagonisme au « Nord éclair, le journal des patrons, journal des minteux ». Étonné aujourd’hui de n’avoir jamais pris un pot de chambre sur la tête en réveillant tant de monde le dimanche matin. Cette relative exaltation ne faisait-elle pas écho aux cris matinaux des petits métiers parisiens, repasseurs de ciseaux, rémouleurs, marchands de chiffons qui me réveillèrent si souvent,juste un instant fugace, dans mon enfance sur ma Butte-aux-Cailles ? Vendre un journal pour changer le monde comme mon arrière grand-père le fit au risque de la vie pendant la Commune de Paris 1871. Nous tenions un CDL modèle, jamais une dette, un mois payé à l’avance. Pas question de garder pour la cellule le montant des ristournes. Chaque kopek allait au canard. Liberté, pour nous, c’était notre meilleur militant. Et aujourd’hui, diffuser Liberté Hebdo et l’Humanité, voilà qui est toujours révolutionnaire, n’est-il pas ? Salut et fraternité, > Francis Calvet Lille, le 14 octobre 2020

Tenez bon !

Voilà 28 ans que Liberté Hebdo résiste après la disparition du quotidien. Nous savons toutes et tous que ce n’est pas un combat facile. Mais j’ai confiance. Cette bataille-là sera encore gagnée ! Nous avons besoin de ce journal parce qu’il est porteur d’utilité sociale. Il est la voix des sans voix, la voix de celles et de ceux qui se battent, au sein de leur entreprise, pour de meilleures conditions de travail et, nous le lisons chaque semaine dans vos pages, contre ces plans de prétendue « sauvegarde » de l’emploi qui détruisent des familles tout entières. Nous avons besoin aussi d‘un journal qui se batte contre le capitalisme et qui soit le relais de toute une population qui ne peut plus supporter ce système économique. Nous avons besoin d’un média qui diffuse les idées progressistes et nous sorte de la pensée unique libérale. Courage et bravo à l’équipe de Liberté. La bataille que vous menez pour votre titre est aussi et d’abord la bataille des idées. Les militantes et militants, dont je suis, ont besoin de vous.>Sabrina D.Maubeuge

Un soutien total au journal Liberté Hebdo

Nous ne pouvons rester indifférents sur les difficultés que traverse le journal Liberté Hebdo car votre journal est l’un des seuls qui apporte un vrai écho à toutes les luttes justes. Nous tenons à vous exprimer toute notre reconnaissance et notre solidarité avec vous pour la survie de ce journal militant. Sachez que vous représentez pour nous une bouffée d’oxygène dans notre combat contre un régime dictatorial en Algérie. Salutations militantes. >Collectif de soutien à la lutte du peuple algérien (CSLPA-Lille)

Pas de démocratie réelle sans presse libre

Il fut un temps où la région Nord-Pas-de-Calais était avec ses quatre journaux quotidiens l’image du pluralisme et de la confrontation des idées. Ce temps n’est plus, emporté par l’emprise de l’argent, la frénésie de consommation, par la société à deux vitesses. Aujourd’hui, Liberté est le dernier résistant d’une presse populaire et sociale. On peut ne pas toujours être d’accord avec les idées du journal, mais il fait toujours réfléchir, approfondir, agir. Pas de démocratie réelle sans presse libre ! Vive Liberté. > Gérard Minet Secrétaire de la fédération du Nord de la LDH

Liberté Hebdo soutient toutes les luttes justes

Les difficultés que vous traversez actuellement sont loin de me laisser indifférent. Liberté Hebdo apporte un vrai soutien à toutes nos luttes et je tenais à vous manifester toute ma solidarité. Je souhaite bien sincèrement que les soucis que vous rencontrez ne soient bientôt plus qu’un mauvais souvenir et que tous ces soucis soient résolus. Salutations militantes. > Nacer Dahmane

Lettre ouverte à Liberté Hebdo

Face à la complexité du monde et de nos sociétés - la période que nous traversons l’illustre à merveille -, le niveau de tension permanente et l’exacerbation des haines, nous avons plus que jamais besoin d’une presse libre et indépendante. De par son mode de financement, mais aussi sa volonté d’être le porte-voix de toutes celles et ceux qui résistent au rouleau compresseur idéologique néolibéral, Liberté Hebdo est unique dans notre région, et il est de notre responsabilité de tout mettre en œuvre pour pérenniser sa diffusion et sa présence chez nos lecteurs et amis. Poser la question de la liberté de la presse et de son indépendance, c’est poser la question de son financement. Aujourd’hui, quelques milliardaires, sept exactement, possèdent 95 % de la production nationale journalistique. De moins en moins de Français disent faire confiance aux médias, notamment en raison du fait que ceux-ci soient la propriété de grands groupes industriels et financiers. Pour regagner la bataille du pluralisme, il faut restaurer un lien de confiance essentiel à la survie même de nos médias. La situation est grave, et je repense souvent aux mots prononcés par Thomas Jefferson : « Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et elle ne saurait être limitée sans être perdue. » Dans un moment inédit où la pensée libérale est présentée comme la seule alternative possible, le besoin de pluralisme - seule condition au foisonnement des analyses et des points de vue pour ouvrir de nouveaux horizons - est une urgence vitale pour notre pays.De nombreux citoyens ne supportent plus la saturation de l’espace médiatique par des idéologues qui s’auto-revendiquent experts alors même que leurs solutions nous conduisent dans le mur depuis des décennies.

Aussi, le journal Liberté Hebdo par son regard sur l’actualité et le fait qu’il donne la parole à des personnes que l’on n’entend nulle part ailleurs - je pense aux ouvriers de Bridegstone, de Mulliez, aux cheminots, aux salariés de Jetlane - est un acteur incontournable de la presse de notre région. Combien d’autres médias laissent la possibilité aux organisations syndicales, aux associations, aux citoyens, aux sans-papiers de s’exprimer avec autant de liberté pour exposer leur point de vue ? Face à une presse muselée par des actionnaires, Liberté Hebdo offre un espace de débat et de contradiction indispensable à notre démocratie. En tant que président de la Confédération nationale du logement, et élu lillois, je mesure au quotidien l’utilité de ce journal et l’engagement permanent de ses journalistes pour continuer à le faire vivre dans un contexte de plus en plus difficile. Liberté, ne l’oublions jamais, fut créé sur les fondations de l’Enchaîné qui, dès juillet let 1940, fut le premier journal résistant à l’occupant nazi. Notre devoir premier pour continuer à le faire vivre et raisonner dans toute notre belle région est de s’abonner. Aussi je vous invite, toutes et tous, à vous abonner massivement à Liberté Hebdo. > Eddie Jacquemart, président national de la CNL

Faire vivre Liberté

Il est important de tout mettre en œuvre, chacun à son niveau et selon ses moyens, pour que vive notre journal Liberté Hebdo. Liberté est une porte ouverte vers un monde plus juste et plus humain. C’est aussi notre combat quotidien. Alors pour la dignité et l’espérance, Liberté est plus que jamais un outil majeur au service des humbles. >Alexandre Basquin, maire d’Avesnes-les-Aubert

Salut les amis syndicalistes, camarades et sympathisants de la vraie gauche. Je suis inquiet. Nous assistons à une dérive vers un capitalisme sans frein, qui ne rencontre que peu d’opposition, mais qui se mord la queue. L’approfondissement des inégalités est à l’origine de déséquilibres qui se manifestent par les révoltes, et de plus en plus souvent dans la brutalité.Notre civilisation même est menacée. La perception de la possibilité d’entretenir un idéal de progrès est mise à mal. C’est excessivement grave ! Pour les gens qui, avant nous, pour nous, se sont battus, ce mouvement ne doit pas disparaître comme ça. Tous ceux qui, comme le PCF et le journal LIBERTÉ, ont fait évoluer la condition des hommes et des femmes, ont dû l’imposer.Notre journal est un outil indispensable ! Nous avons le devoir de le faire vivre, c’est le seul, dans notre région, qui défende l’emploi, la justice sociale, pour combattre la pauvreté qui arrive dans notre région. J’ai une pensée très forte pour tout le personnel, présent et passé, du journal Liberté et particulièrement pour Marthe et Georges Vermeersch qui m’ont tout appris. C’est pourquoi j’ai décidé de faire un don au journal que je connais depuis plus de 40 ans. Je sais pouvoir compter sur vous ! Il y a urgence ! Amitiés fraternelles. >Roger Maly, ancien secrétaire général de l’Union Syndicale Départementale CGT de la Santé et de l’Action Sociale de la région Nord- Pas-de-Calais

Chacun d’entre nous doit prendre ses responsabilités. Liberté doit vivre ! > Jean-Jacques Candelier

J’invite les camarades à la solidarité pour que vive notre JOURNAL. > Jean-Pierre Staelens

Fils de mineur du Pas-de-Calais et né dans le Pas-de-Calais, j’ai toujours connu Liberté à la maison. >Luce Staelens

Même si j’ai par la suite déménagé dans l’Oise, je partage toujours les valeurs du journal et resterai fidèle lecteur jusqu’au bout.Longue vie à LIBERTÉ.> Joël Capet

Bon Courage à toute l’équipe de Liberté Bien Fraternellement. > Alain Bleys

Un outil de réflexion

Militant communiste, quelque temps directeur administratif et financer de Liberté Hebdo, aujourd’hui maire de ma commune Escaudain, je ne peux imaginer une semaine sans pouvoir lire mon journal.Il est comme un repère, un outil pour réfléchir, alimenter mon engagement, mon travail au service de la population. Indispensable aux « élus » ! > Bruno Saligot, maire d’Escaudain

Liberté Hebdo vivra !

Liberté Hebdo vivra car son expression est essentielle à la confrontation des idées. Il vivra parce que nous le voulons ! En papier comme en numérique car nous devons connaître les luttes, les actions ou les propositions que portent les communistes ! Il vivra car nous avons besoin d’un lieu d’échange avec les autres forces de gauche et avec les organisations syndicales qui portent une alternative à cette politique de destruction sociale et démocratique ! Liberté Hebdo vivra car « L’Humain d’Abord » est à l’ordre du jour. > Pierre Chéret (Avion)

Vous y arriverez !

Le Club de la presse Hauts-de-France est très sensible à la situation dans laquelle se trouve Liberté Hebdo. Notre association a été créée en mars 1992, quelques mois avant la disparition du quotidien Liberté. À l’époque, cela avait été très commenté par les créateurs du Club. Le pluralisme de la presse prenait un nouveau coup après les difficultés de Nord Matin qui vivait une longue agonie avant sa disparition un an plus tard. Heureusement, en novembre 1992, nous avons eu la joie de saluer la création de Liberté Hebdo. Dans les années qui ont suivi, les journalistes de votre rédaction ont été infailliblement adhérents du Club, certains y ont pris des responsabilités importantes. Votre titre et le traitement de l’actualité tel que vous l’assurez sont indispensables pour cette région. Soyez assurés de notre soutien. Vous y arriverez !

> Faouzia Allienne-Abdouh, déléguée générale du Club de la presse Hauts-de-France

Soutien

Bonjour, Je viens de verser mon obole militante à la souscription. En espérant que le journal puisse tenir encore le coup dans ce contexte où, plus que jamais, l’enjeu d’une parole de conviction et libre doit être posé, revendiqué, dé- fendu. Puisse Liberté Hebdo contribuer à l’émergence d’un projet alternatif émancipateur, loin des étroitesses et des scléroses identitaires. Bon courage et toute mon amitié à la courageuse équipe et à celles et ceux qui font vivre le journal. > Bruno Cadez

Souvenirs

Bonjour à toutes et à tous, Je me souviens dans les « années 50 » de Gaston Coquel. Il passait le dimanche matin cité des fleurs à Arras, une cité ouvrière... Sa voix aiguë résonnait pour annoncer « Liberté ». J’ai eu l’occasion de le revoir en 83 à l’UL CGT d’Arras. Bonne journée à toutes et à tous. > Georges Pecqueur

Désolée

Tout don m’est impossible. Je n’ai plus que quelques euros pour finir le mois, mes revenus sont de moins de 800 € par mois. Désolée. > Nicole B.

Il arrive...

Bonjour, Je mets ce jour à La Poste un courrier avec un chèque de 100 euros. Patience... il arrive... Plus que jamais nous avons besoin de la presse écrite, d’une presse démocratique, d’une presse de gauche, d’une presse communiste. Avec tous mes encouragements,

> Florent Lepercq

Témoignage d’un ancien diffuseur de Liberté Hebdo

J’ai fait mes premiers pas de diffuseur de Liberté en 1961 à Lille dans le vieux quartier Saint-Sauveur. J’étais alors étudiant à la Faculté des Lettres Angellier, après avoir adhéré à l’UEC en 1958 au Lycée Faidherbe, puis à l’AGEL-UNEF en 1959 à mon arrivée en fac. Je suis entré au Parti communiste en janvier 61, à 21 ans, qui était l’âge de la majorité à cette époque, lors d’une réunion de la cellule Pierre-Degeyter à la section de Lille-centre. Le dimanche suivant mon adhésion, le camarade Ali Landréa me mit le pied à l’étrier en m’entraînant dans le dédale de la tournée du journal dans ce quartier historique alors en pleine démolition. La cellule y diffusait une vingtaine de Liberté Dimanche, dont certains dans les cafés algériens de Saint-Sauveur.

Le MNA et le FLN menaient alors, l’un contre l’autre, en France et plus particulièrement dans le Nord-Pas-de-Calais une lutte acharnée pour s’assurer le contrôle de la communauté algérienne fortement représentée dans cette région industrielle. Ces cafés étaient d’obédience soit MNA soit FLN, avec un guetteur au coin de la rue, mais ils prenaient le journal communiste pour y suivre le déroulement du conflit. Les consignes qui m’étaient données étaient : « Tu entres dans le café, tu poses Liberté sur le comptoir, tu encaisses le prix du journal, tu bois la tasse de thé au jasmin offerte par le tenancier et tu pars sans tarder. » Il y avait eu en effet des règlements de comptes rue de Tournai au sortir de la gare, du fait que certains Algériens libérés de prison étaient relâchés en gare de Lille où ils pouvaient être « attendus » pour être liquidés.

C’est ce que m’avait expliqué une lectrice qui occupait un logement au premier étage d’une ancienne usine textile rue de Poix, reconverti en petits appartements aux cloisons de bois. Elle vivait en effet dans la crainte que son mari algérien, alors en prison, soit libéré et expédié sur Lille pour y connaître le même sort. Pourquoi certains de ces prisonniers étaient-ils dirigés sur Lille ? Il faudrait plonger dans les arcanes de la politique de la SFIO et du parti gaulliste des années 50-60 pour en démêler les raisons.

Mais ceci est une autre histoire. Inutile de dire que ce souvenir de diffuseur m’a marqué pour le reste de mes jours, et c’est alors que j’ai pris conscience du rôle de notre journal qui a toujours été l’éclaireur et le porteur des luttes émancipatrices de notre peuple.Soyons fiers de notre journal Liberté, présent depuis sa fondation en 1944 dans tous les combats contre le fascisme, le colonialisme et le racisme, et notamment pour la paix en Algérie, la paix au Vietnam et la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, pour la libération de Mandela. Des combats où nous avons été de bout en bout en première ligne. Poursuivons-les aujourd’hui.

> Jacques Roillet, professeur d’anglais retraité, membre du PCF depuis 1961