La question des logements étudiants insalubres, à Villeneuve d’Ascq, a rebondi ce lundi 28 juin. Le député communiste du Nord Alain Bruneel et une délégation d’étudiants se sont exprimés sur les échanges avec le cabinet de la ministre, la directrice du Cnous, la rectrice académique et le directeur du Crous. Alors que 122 étudiants logent encore dans les bâtiments X et W de la résidence Camus, il a été décidé de fermer les deux bâtiments à compter du 31 décembre. Deux cellules de crise ont été mises en place pour reloger les étudiants au cas par cas, l’une supervisée par le Crous et l’autre par la rectrice. « On n’a pas de visibilité sur la manière dont ils vont reloger et dans quelles conditions financières » déplore Alain Bruneel. Il redoute une augmentation de loyer pour ces jeunes qui ne peuvent pas se permettre de dépenser plus. Leur loyer actuel s’élève à 160 euros. Trois critères ont été établis par la direction du Crous qui ne veut plus octroyer de logements aux étudiants boursiers ayant des retards de loyer ou qui sont logés en résidence depuis cinq ans. Cela risque de conduire une dizaine d’étudiants à se retrouver sans logement à la rentrée. Une honte puisque « quand ils les ont logés, il n’y avait pas de critères » explique le député. Il précise qu’un « mail a été envoyé à tous les étudiants leur proposant de partir ».
Des étudiants sans solutions
Les Jeunes communistes qui ont fait le tour des chambres lundi ont vite appris que les résidents ont tous reçu un message de la part du Crous : « Vous devrez donc trouver une solution d’hébergement à compter du 1er janvier 2022. » Une rectification a depuis été apportée : on leur demande de signifier qu’ils souhaitent être relogés dans les résidences du Crous de Lille en leur précisant qu’un logement leur sera éventuellement attribué en fonction des disponibilités. « On ne peut pas accepter que ça se passe comme ça » déclare le député qui souhaite que les étudiants soient relogés au plus près. Une autre réunion devrait avoir lieu le 10 juillet devant le bâtiment X. Si le Crous ne veut pas participer, l’élu prévient : « Nous la ferons avec les étudiants. Nous allons enlever l’angoisse et redonner confiance pour mener la bataille ensemble avec les deux bâtiments. »