Les professeurs de philosophie de l’Académie de Lille ont décidé à la suite d’une assemblée générale le 23 juin d’entamer une grève reconductible. Révoltés par leurs conditions de travail et notamment de correction des copies du baccalauréat, ils demandent « a minima deux jours de plus de correction, l’arrêt pur et simple de l’usage de Santorin [un logiciel de correction dématérialisé, ndlr], et l’abandon de la reforme du bac, on demande aussi une réunion d’harmonisation en présentiel » explique Stéphane Enjalran, professeur et délégué syndical SUD éducation-Solidaires.
Des bugs à répétition
Les enseignants n’ont pas plus de sept jours ouvrés pour corriger 110 copies en série générale. En plus de cette surcharge de travail, tous les devoirs sont numérisés, obligeant donc les professeurs à tout réimprimer, certaines copies ne sont pas anonymisées posant un souci éthique, d’autres sont scannées dans le désordre ou mélangées avec celles d’autres élèves, sans compter les bugs du logiciel de correction. « Aujourd’hui c’est un dysfonctionnement Blanquer, on l’a vu depuis des mois qu’il allait y avoir des soucis au niveau du bac » poursuit un autre collègue, Hubert Sauvage (SNES-FSU). Les professeurs n’entendent pas délivrer leurs notes tant que leurs demandes ne seront pas entendues.