Le collège Henri-Wallon de Divion s’est doté d’un distributeur de protections hygiéniques respectueuses de l’environnement. En ce jour d’inauguration, Emeline Delplanque savoure. C’est elle, en sa qualité d’élue d’opposition (PCF), qui en a émis l’idée à Jacky Lemoine, maire. Elle a su le convaincre des enjeux de santé et d’éducation liés aux règles. « Il ne faut pas sous-estimer la charge menstruelle des jeunes filles qui se demandent parfois ce qu’elles vont faire si leurs règles arrivent alors qu’elles n’ont rien prévu », souligne Émeline qui enseigne par ailleurs les sciences de la vie et de la terre (SVT) dans l’établissement. De nombreuses élèves de condition modeste peuvent par ailleurs se trouver dans l’incapacité financière de se procurer serviettes ou tampons. « Des contraintes préjudiciables à la concentration en cours », estime-t-elle. Sylvie Rigobert, adjointe à l’action sociale, se félicite de cette coopération au sein du conseil : « Émeline avait travaillé en amont sur la nature des produits que nous mettons gratuitement à disposition des élèves. Ils sont biodégradables et sans pesticides. » Un dispositif dans l’air du temps donc que la municipalité teste avec succès depuis juin dernier puisqu’un distributeur similaire avait été installé au sein du CCAS. Le montant total de l’investissement « s’élève à 2 600 euros », selon Sylvie Rigobert. Et Émeline Delplanque d’imaginer que d’autres communes s’inspirent de cet exemple. La Communauté d’agglomération Béthune Bruay Artois Lys romane a été sollicitée en ce sens.
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
