Dans un communiqué paru jeudi dernier, les élus du groupe de la Gauche républicaine et écologique au conseil régional ont réagi à l’annonce de la rémunération jugée « indécente » de 66 millions d’euros octroyée à Carlos Tavares, président du groupe Stellantis. Les élus socialistes et communistes rappellent notamment que la Région et les collectivités locales avaient financé l’usine de batteries électriques de Douvrin (ex-Française de Mécanique), dans le Pas-de-Calais, à hauteur de 20 millions d’euros en 2019. Or, Stellantis « laisse régulièrement placer le doute sur l’avenir de l’usine et de certaines chaînes de montage »… tout en réalisant des bénéfices record de 13 milliards d’euros en 2021 et en rémunérant grassement son dirigeant donc, y compris contre l’avis de ses propres actionnaires. « La mécanique du chantage auprès des collectivités locales est toujours la même, au moment des délocalisations comme des implantations de sites industriels. Il faut imposer des écarts de rémunération maximum dans les entreprises » a réagi Alexandre Ouizille, président du groupe et par ailleurs maître de conférences en économie, qui déplore que « le contribuable régional paie en fait le bonus de Monsieur Tavares ».
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
