> Une souche au Royaume-Uni C’est en septembre dernier que, pour la première fois, une variante de la Covid-19 a été repérée au Royaume-Uni, selon le professeur Nick Loman, professeur de génomique microbienne (Université de Birmingham). Pour ce professeur, « il n’y a pas de données suggérant qu’elle a été importée de l’étranger, il est donc probable qu’elle ait évolué au Royaume-Uni ». Cette source a été détectée par le Consortium COG UK, mis en place en avril 2020 dans le cadre de la pandémie pour analyser et séquencer des échantillons positifs de la Covid-19 au Royaume-Uni. Selon ces experts, il s’agit d’un virus « à ARN et des mutations surviennent naturellement lorsque le virus se réplique ». Si plusieurs mutations sont apparues, « seule une petite minorité est susceptible d’être importante et de modifier le virus de manière appréciable ». Ce nouveau variant serait plus contagieux de 70 % par rapport à la « première version » et concerne une large partie du territoire. Selon un article publié dans Futura Santé [1], les informations restent encore limitées, toutefois « il est possible que les mutations aient augmenté la transmissibilité du virus ». Le R0 [2] serait 0,4 fois supérieur (d’après des modélisations d’un groupe de scientifiques, le Nervtag). Rien n’indique que le virus est plus fatal et qu’il cause davantage de formes sévères de la Covid-19. Ce variant a été isolé majoritairement chez des personnes jeunes (de moins de 60 ans) et qui sont moins à risque de faire des formes graves.
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> Une variante en Afrique du Sud La version a été nommée « 501.V2 », du fait d’une mutation N501Y sur la protéine Spike du virus. Ce virus est différent du variant anglais ; il est apparu en décembre 2020 dans la province du Cap et s’est répandu rapidement. Cette variante a un taux de reproduction plus élevé et se transmet plus rapidement. Le nombre de cas risque d’être beaucoup plus élevé en cas de deuxième vague.
> Le variant brésilien C’est par l’arrivée au Japon de quatre voyageurs en provenance du Brésil que ce nouveau variant a été détecté en janvier dernier. Selon une étude sur le génome effectuée par l’Institut japonais de recherche sur les maladies infectieuses, ce variant présente des similitudes avec ceux découverts au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Une étude réalisée par une équipe britannique et brésilienne a décrit l’émergence de ce variant dans la région de Manaus, où il serait présent à 42 %. Une seconde étude fait mention de la présence de ce variant à Rio de Janeiro, à la fin octobre 2020.
