Lignes TGV à Valenciennes : chronique d’une disparition programmée ?

Publié le 16 octobre 2020 à 14:44

Mercredi 14 octobre, Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF, a fait part dans un communiqué de son inquiétude face à la volonté affichée par la SNCF de supprimer les lignes directes de TGV entre Paris et Valenciennes :

« La direction régionale de la SNCF envisage de mettre fin aux lignes TGV directes Valenciennes – Paris. Pour le Valenciennois, berceau de l’industrie ferroviaire, c’est un comble ! Au printemps 2019, la SNCF avait présenté un projet de refonte des dessertes ferroviaires pour la région des Hauts-de-France. Celui-ci prévoyait la disparition de plusieurs lignes TGV dans certaines grandes villes de la région, dont celles au départ et à destination de Valenciennes. La mobilisation des usagers et des élus avait alors contraint la direction de la SNCF à revoir sa copie et à préserver la majeure partie de l’offre TGV existante. Toutefois, la direction régionale n’a pas, pour autant, renoncé à mettre en œuvre son projet initial. Ainsi l’équipe valenciennoise des chefs de bord TGV a-t-elle été très récemment informée de la mutation vers d’autres gares, dès décembre, de quatre à six agents, soit près d’un tiers de ses effectifs. Un bouleversement pour ces femmes et ces hommes qui disposent d’une expérience de plus de 20 ans au sein de la SNCF, qui habitent le Valenciennois et qui ignorent tout de leur affectation à venir, si ce n’est qu’elle sera très éloignée de leur lieu de résidence. Outre l’absence totale de considération pour des agents, dont le travail a pourtant été distingué par de nombreux prix internes à l’entreprise, la décision de la SNCF paraît relever d’une manœuvre visant à réduire progressivement l’équipe valenciennoise intervenant sur les lignes grande vitesse pour, in fine, supprimer l’offre TGV au départ et à destination de Valenciennes. Saisi de cette situation, j’ai sollicité un rendez-vous en urgence avec le Président de la SNCF afin de lui rappeler que l’arrondissement de Valenciennes, comptant quelque 350 000 habitants, mobilisé pour renforcer son attractivité économique et universitaire, ne saurait être privé de liaisons ferroviaires avec Paris. Sous prétexte de rentabilité, la SNCF ne peut renoncer à ses obligations de service public et doit à l’inverse développer son offre de transports ferroviaires, essentielle à l’aménagement harmonieux du territoire régional, comme national, et indispensable pour surmonter les défis climatiques et environnementaux. »

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