Quelle est l’importance du cahier de doléances ?
Ce cahier fait vivre l’espoir de la mise en œuvre des moyens nouveaux pour le droit de vivre décemment et surtout pour exprimer la colère des familles sur le pouvoir d’achat et les retraites qui ne font que baisser avec l’augmentation du prix des carburants, de l’eau, du gaz, de l’électricité et de la pression fiscale. Chaque année il y a cent millions d’euros d’évasion du budget de l’État et mille milliards au niveau de l’Europe.
Vous attendiez-vous à un tel engouement ?
Je ne m’attendais pas à voir une telle demande de la part des habitants. Nous sommes à plus de deux cents témoignages d’associations, de retraités et publics divers.
Quelles sont les propositions qui reviennent le plus souvent ?
L’augmentation du SMIC de deux cents euros par mois, le retour à l’impôt sur la fortune, la baisse de la CSG.
Les citoyens insistent sur l’importance du maintien des services publics et leur développement : hôpitaux, l’école, la ruralité avec les bureaux de poste. Ils représentent un atout considérable.
Pensez-vous que ce cahier des doléances fera bouger les choses ?
« Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent », comme l’écrivait Victor Hugo et il n’y a que les combats qu’on ne mène pas qu’on ne gagne pas. Il faut pouvoir vivre dignement et assurer un avenir à nos enfants, à notre jeunesse qui souhaite croquer la vie à pleines dents.