Sandrine R. est enseignante à l’université de Lille. Ce jour-là, elle voyage à bord du TER qui la ramène d’Arras où elle avait participé à une réunion. Portant le masque obligatoire, elle était occupée à consulter son smartphone quand quatre policiers s’approchent de son siège. L’un d’eux lui adresse un bonjour auquel elle répond distraitement. Mal lui en prend. Le policier montre un geste agacé qui la convainc de laisser son téléphone. Elle raccroche mais trop tard. Les représentants de l’ordre la font se diriger vers la plateforme de la voiture et l’officier ordonne une palpation. Sandrine s’étonne et interroge. On lui demande ses papiers. Elle justifie de son identité et retire son masque pour prouver que son visage correspond à celui de la photo sur sa carte. Erreur. La voici verbalisée pour non-port du masque. 135 euros. Et l’officier la prévient de se calmer (mais elle ne s’était pas départie de son sang froid) : « vous êtes filmée » lui dit-il en montrant sa caméra. Sandrine s’interroge encore sur les raisons de ce traitement et de cette humiliation publique. La crise sanitaire ne peut tout excuser.

Ne souriez pas, vous êtes filmée !
Publié le 16 octobre 2020 à 11:27