Une opération d’expulsion de grande ampleur des personnes en exil s’est déroulée à Grande-Synthe le 18 mai. L’équipe de HRO (Human Rights Watch), dont l’activité principale consiste à observer et documenter les opérations d’expulsion, a dénombré la confiscation par les forces de l’ordre de 110 tentes et 113 bâches. Dix abris autoconstruits ont été détruits. Les tentes, couvertures et vêtements saisis ont été lacérés et jetés à la déchetterie par l’entreprise privée Ramery, mandatée par l’État. Environ 300 personnes, y compris des familles et des mineurs non accompagnés, se retrouvent sans abri alors que les associations agissant sur le littoral arrivent à bout de leurs stocks de tentes. En avril, les personnes exilées avaient été « déplacées » du bois du Puythouck vers un nouveau lieu de vie. Le prétexte était de rendre le bois aux pêcheurs et aux marcheurs pendant la période estivale. Pour HRO, on a plutôt affaire à une opération « d’invisibilisation ». Elle dénonce aussi une absence réelle d’information auprès du public concerné.
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