Vous avez regardé l’émission de LCI où Fabien Roussel est interrogé sur la proposition de loi sur l’inéligibilité concernant certains candidats. Comment l’avez-vous ressenti ? Il y avait beaucoup de parti pris de la part des interviewers. Fabien Roussel ne pouvait aller au bout de ses phrases. J’ai été particulièrement surprise quand, réagissant aux propos de Fabien évoquant aussi le discours anti-femmes de Zemmour, une des journalistes a estimé qu’il n’y avait rien de bien méchant et que c’était sans rapport avec la question. Elle oublie que dans son livre Le premier sexe, Éric Zemmour défend la virilité de l’homme et appelle à la virilité des jeunes générations féminisées. L’homme, pour lui, doit être un conquérant. Peut-on parler ainsi aujourd’hui ? Peut-on laisser dire ?
Concernant plus particulièrement la proposition de loi que veut porter Fabien Roussel, la trouvez-vous justifiée ? Bien-sûr que oui. Le nazisme qui a mené l’Europe à la guerre a démarré comme cela. On banalisait des propos antisémites, on préparait le peuple à ce discours. Et puis, on l’a mis en pratique. Quand on prétend à un mandat aussi important que celui de président, voire même quand on se présente à un poste électif au Parlement, on ne peut être condamné pour des propos antisémites ou racistes.
Certains parlent d’une proposition de loi anti-Zemmour pour l’écarter. La loi Gayssot existait avant ! On ne peut plus se permettre d’être laxiste contre des propos racistes. Qu’il s’agisse de Zemmour ou de Le Pen.
