La période estivale se termine et, déjà, nous pensons à la tâche qui nous attend pour cette rentrée. Nul doute que personne n’avait envisagé un premier semestre tel que nous l’avons vécu. Alors, ces deux derniers mois nous ont permis de travailler aux actions qu’il s’agit de prévoir dès ce mois de septembre. La situation sanitaire se dégrade à nouveau et le gouvernement retarde l’annonce de son plan de relance qui devait être connu cette semaine... à la semaine prochaine. L’inquiétude est grande dans le pays, mais aussi l’incompréhension face à la gestion de cette épidémie, puis, de façon assez naturelle, la colère aussi.
Dans tous les cas, cette crise sanitaire, sociale, économique, politique et environnementale appelle toutes les forces de gauche, progressistes et citoyennes à œuvrer, ensemble, au service de l’intérêt populaire, à proposer une alternative aux politiques libérales du gouvernement. Par l’emploi tout d’abord, quand les plans de licenciement se multiplient, que le chômage explose, fracturant un peu plus la société par l’inégalité. Agissons par une grande campagne pour l’emploi, pour la revalorisation des salaires et le maintien d’un service public de qualité dès cet automne. Les grandes entreprises ayant profité des aides de l’État doivent agir pour la sécurisation de l’emploi au lieu de penser « baisse du coût du travail ». Ce n’est pas aux travailleurs de payer !
Pour l’éducation, quand nos enfants ont souffert du confinement. Ils doivent pouvoir revenir à l’école, dès cette rentrée, dans des conditions optimales, tant sanitaires que pédagogiques. Par la gratuité des masques, pour toutes et tous, et donc les plus de 11 ans : c’est la garantie de l’égalité donnée à chaque élève. Mais aussi par un plan massif de recrutement pour le renforcement des équipes : c’est permettre un enseignement en groupes plus réduits.
Pour cette rentrée, c’est aussi l’occasion de relancer notre mobilisation pour l’hôpital public et les Ehpad, notre campagne, démarrée en 2019, à l’initiative de nos parlementaires, par un tour de France des hôpitaux, alertait sur les risques sanitaires liés au démantèlement de nos services de santé. Car si la propagation de la Covid-19 a mis en lumière les politiques mortifères appliquées par les gouvernements successifs depuis plus de 15 ans, par la fermeture de lits, de services et même d’hôpitaux de proximité, par la baisse des effectifs et la tarification à l’acte, le Ségur de la santé n’a rien résolu, n’a pas apporté de réponse, ne proposant que des mesurettes, 4 000 réouvertures de lits par exemple... Notre responsabilité est aujourd’hui grande, elle est de celle qu’on ne pensait pas devoir relever, protéger notre santé, notre planète, notre vie ! L’accélération de la crise du capitalisme doit faire avancer le débat public, travaillons ensemble pour que cette prise de conscience soit collégiale, qu’un autre projet de société est essentiel et que ce projet place l’humain et la planète au cœur de nos préoccupations premières.
