Manifestation à Seclin

Pour la paix et contre l’impérialisme

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 2 décembre 2022 à 15:35

Fidèle aux traditions de classe du mouvement ouvrier, l’UD CGT du Nord, associée à une dizaine d’organisations progressistes (FSU, France-Cuba, Comité des sans-papiers, AFPS, etc.), organisait un rassemblement pour la Paix ce samedi 26 novembre à Lille.

Actuellement «  23 pays et 850 millions de personnes font face à un conflit de moyenne ou de forte intensité dans le monde. Du Yémen au Mali, de l’Ethiopie à la Palestine et à l’Ukraine aujourd’hui, les guerres se généralisent. Elles apportent aux populations leur lot de souffrance et de désolation (88 % des personnes tuées sont des civils), mais profitent en priorité aux marchands d’armes  ». C’est sur la base de ce constat que l’UD CGT du Nord appelait à se mobiliser. « Le capitalisme mortifère n’a plus rien à offrir aux peuples que la guerre afin de trouver de nouveaux marchés pour écouler ses produits sans se soucier des conséquences terribles pour l’Humanité en cas de guerre nucléaire », estime Pascal Blindal, son responsable à la politique revendicative.

Dénonçant tant « l’agression meurtrière de la Russie contre l’Ukraine  » que « la responsabilité de l’OTAN dans ce conflit », Guy Payen du Comité seclinois pour la Paix dans le monde se demande la raison pour laquelle « les Soudanais, les Libyens ou encore les Palestiniens qui subissent eux aussi au quotidien, depuis de longues années la peur, les bombes, l’invasion, ne bénéficient pas du même soutien que la population ukrainienne » ? «  Comme s’il existait un racisme sous-jacent en matière de solidarité », déplore Vincent Flament. Et ce militant du PRCF de dénoncer la posture de l’Occident qui « mène une guerre par procuration en Ukraine  » avant que Vladyslav Komarnytskyi de la Jeunesse communiste du Nord n’appelle à « la cessation immédiate de toutes les ingérences militaires menées par les pays impérialistes  ». D’autant que « l’insécurité et la précarité alimentaire et énergétique touchent un nombre croissant de travailleurs, les salaires stagnent alors que profits et dividendes s’envolent. Nous ne voulons pas de guerre, mais des augmentations de salaires », lance Jean-Paul Delescaut. Pour le secrétaire général de l’UD du Nord, il s’agit « d’approfondir le débat dans les Unions locales pour convaincre les adhérents qui lisent de moins en moins notre presse, de la justesse de nos propositions. Ces prochaines semaines, d’autres appels seront lancés. Ce rassemblement n’est pas une fin en soi, mais un début ! On ne lâchera rien ».