© Marc Dubois
Les communistes et le climat

Pourquoi pas un « train Roussel » ?

par Christophe FORESTIER
Publié le 10 novembre 2021 à 20:32

Comme un peu partout en France, alors que se tenait la COP 26, un rassemblement pour le climat a eu lieu à Lille ce samedi 6 novembre. En présence de Fabien Roussel.

Changer de système pour plus de justice sociale. Citoyens, collectifs et représentants politiques se sont rassemblé porte de Paris pour une série de prises de parole autour de ce thème. Tous « ont conscience de l’enjeu climatique et sont dans la rue pour réclamer un accord ambitieux, et refuser le réchauffement climatique » a martelé la Verte Karima Delli. Pour Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste Français, présent en tant que citoyen et père de famille, il est urgent de bouger. Il explique que « nous sommes dans la décennie fatidique, au cours de laquelle il est impératif d’agir », estimant « qu’il n’est pas encore trop tard ». Pour lui, le changement climatique doit passer « par un changement de modèle économique plutôt que climatique ». Le député communiste juge le système actuel responsable de la dégradation de la planète en exploitant les êtres humains. Il faut, dit-il, « remettre en cause la logique de profits et tenir les engagements pris en matière de réduction d’émission des gaz à effet de serre ». Taclant au passage le président Emmanuel Macron et son double discours (en France et à l’international) en insistant sur la condamnation de l’État français pour « inaction climatique ». Karima Delli était elle venue avec un slogan clair : « Quand c’est fondu c’est foutu », armée d’un globe terrestre monté sur un cornet de glace en train de fondre. Elle reprend les thèses de René Dumont, agronome français qui, pendant la campagne présidentielle de 1974, annonçait déjà le réchauffement climatique et ses dangers. L’élue écologiste salue l’agronome qui « avait raison » et souligne que « le changement climatique est lié à l’agriculture intensive mortelle ». « Vous voulez une planète bleue ou bien cuite ? » De nombreux citoyens ont fait preuve d’imagination pour créer des pancartes portant leurs revendications. Parmi eux se trouvaient quelques partisans de la primaire populaire qui militent pour une candidature unique à gauche. La justice sociale leur semble être indissociable du changement de modèle écologique pour « que la transition écologique ne laisse pas les plus fragiles sur le bord de la route en cette période de climat social instable ». Invité deux jours plus tard dans la matinale de France Inter, le candidat Fabien Roussel regrettait que la France ne soit pas en capacité de donner ses objectifs d’ici 2030. Il appelle à la relocalisation de l’industrie (« la pollution provient des produits importés » explique-t-il) et demande des mesures fortes pour diminuer la place de la voiture, développer le transport ferroviaire et la gratuité des transports collectifs dans les agglomérations. Et de sourire à la question d’un journaliste : « Macron a mis en place les bus Macron. Je préfèrerai le train Roussel. » Accessible à tous et efficace.