Guerre des chiffres ? Pas vraiment, chacun de ceux qui participent au mouvement sait le niveau de mobilisation. Il s’agit plutôt d’une bataille idéologique où les mots comptent double et le gouvernement active absolument toutes ses marionnettes pour masquer la réalité de la tromperie sur « son projet » de réforme des retraites. De l’avis général, la participation était bien plus forte mardi 17 décembre que le 12, tant à Valenciennes, qu’à Dunkerque, où la grève s’étend bien plus loin que le service public avec notamment Arcelor La secrétaire générale de l’Union locale CGT a appelé à renforcer et élargir le mouvement.
À Boulogne-sur-Mer comme à Arras, la participation a encore progressé. Avec desfluctuations dues à l’accumulation de jours de grèves aussi. « J’ai fait deux jours cette semaine, deux la semaine précédente. J’essaie d’étaler pour ne pas perdre trop de jours sur ma paie. Nous perdons 1/30e par jour de grève » rappelle une enseignante dans la manif de Lille. Même sentiment aux finances publiques, où, depuis des semaines, les salariés sont mobilisés pour défendre les trésoreries et lutter contre la réforme en cours. Chez les hospitaliers , la grève se mène en plus en travaillant, la santé des patients avant tout.
Privé de manifestation
Le secrétaire général du syndicat CGT-énergie Lille Métropole, Samuel Tillet, a été interpellé le 19 décembre en fin de matinée sur la zone commerciale Auchan-Englos pour manifestation sans autorisation. De multiples coupures ont été opérées, sauf dans l’hypermarché doté d’un circuit indépendant. La police a emmené le secrétaire du syndicat au commissariat central de Lille où il a été auditionné en début d’après-midi en présence de son avocat. Suite à un rassemblement devant le commissariat de Lille-Sud, il a été libéré dans le courant d’après-midi mais n’a pas pu participer à la manifestation de jeudi après- midi. Il écope en plus d’une convocation devant le juge. Un rendez-vous où il risque fort d’être à nouveau accompagné de ses camarades.