Grâce à des bénévoles, ils pouvaient bénéficier d’un contrôle médical, d’un vestiaire bien fourni, de cours de français et d’ateliers de conversation, d’une bibliothèque et de jeux dont les enfants profitaient joyeusement en attendant leurs parents. « La situation du lieu, moins excentrée que les locaux de la rue Cabanis, proche d’autres structures d’aide qui complétaient son action, et surtout la chaleur de son accueil l’avaient rendu irremplaçable », assurent les bénévoles.
« À l’annonce de sa fermeture, poursuivent-ils, nous avons adressé une lettre à la préfecture et à la mairie dans laquelle nous faisions part de notre inquiétude quant au bien-fondé de cette décision. » Aujourd’hui, les auteurs de cette lettre s’inquiètent.
« Maintenant, où en est-on ? Nous l’avons constaté en allant sur place : le salarié a un bureau, une bibliothécaire est en CDI et une salle de cours a été aménagée, mais aucun cours de français n’est organisé et la bibliothèque, sans jeux d’enfants, semble déserte. Quant au vestiaire, il est réduit à un portant et un placard.
On peut se demander combien de demandeurs d’asile ont suivi le déménagement. Bref, comme nous le craignions, l’opération s’avère plutôt négative pour eux et ne va pas du tout dans le sens des valeurs affirmées par le SPF ». Ils disent espérer que le Congrès départemental qui doit se tenir à la fin du mois d’octobre prendra des orientations plus conformes à la défense des demandeurs d’asile et respectueuses de la devise du SPF : « Tout ce qui est humain est nôtre ».