Ce samedi, ils étaient une petite centaine à manifester leur solidarité avec Fanny Lescureux et sa mère agressées par un militant de l’ultra droite à leur domicile de Feuchy fin mai. Réunis par Alcide Carton, le président des Amis de Robespierre (ARBR), au pied de la maison où a vécu l’Incorruptible, ils ont clamé leur colère condamnant un acte « lâche à ne surtout pas banaliser ». L’ARBR, la Ligue des droits de l’homme, le PCF, le Parti de gauche, le PRCF, la France insoumise, les Verts, les Amis d’Edward Gierek, la FSU au nom de l’intersyndicale arrageoise ou encore un élu d’Hénin-Beaumont ont exprimé leur émotion face aux agissements de cet individu. Ceux-ci « appellent une réponse judiciaire ». Quant à Fanny Lescureux, administratrice de l’ARBR, s’adressant à son agresseur, elle a déclaré avoir été « frappée pour avoir osé écrire que non, mon petit village n’appartient pas qu’aux blancs. Frappée pour avoir osé porter le nom de mon grand-père, communiste et fondateur de l’ARBR qui serait un repaire de communistes enragés prêts à déformer l’Histoire pour servir un projet idéologique. Frappée parce que je suis une femme, une femme avec des idées politiques qui de surcroît contreviennent aux vôtres, comble de l’infirmité ». Dénuée d’esprit de vengeance, préférant les joutes verbales à la violence physique, pétrie d’humanisme, Fanny Lescureux promet cependant, sous un tonnerre d’applaudissements, de « ne laisser aucun répit à ces négationnistes, révisionnistes et autres nostalgiques de Vichy ».