Qui est élu dans les Hauts-de France ?

par Franck Jakubek
Publié le 31 mai 2019 à 15:08 Mise à jour le 7 juin 2019

Ils sont de la région et seront maintenant nos représentants à Bruxelles. Bourrés de convictions, jeunes, débutants, blanchis sous le harnais, ou vieux renard, caméléons ou transfuges, les résultats de dimanche leur donnent une obligation d’agir pour l’Europe. Peu sont originaires des Hauts-de-France.

Dans l’ordre, au RN, Aurélia Beigneux, jusqu’à présent élue au conseil municipal d’Hénin-Beaumont (ex-FN), elle est adjointe en charge de la petite enfance. Elle remplacera son maire, Steeve Briois, qui siégeait auparavant. Cette préparatrice de trente-huit ans, conseillère départementale, avait un temps été soupçonnée de n’avoir pas fait une déclaration complète auprès de la CAF, cumulant ainsi, pendant quelques trimestres, allocations et émoluments d’élue. Elle est par ailleurs vice-présidente du CCAS.

Du côté d’En Marche, c’est le grand retour du jeune mais pourtant déjà vieux routier Pascal Canfin (ex-EELV), natif d’Arras (62) ; il est de la même génération qu’Aurélia Bagneux, ou presque. Il a toutefois un parcours plus brillant (sic) puisqu’il fut élu député avec Daniel Cohn-Bendit en 2009. Il fut aussi, et surtout, ministre délégué au Développement, de 2012 à 2014, sous la présidence de François Hollande, avant de rejoindre la direction du WWF en attendant un retour politique. Voilà qui est fait ! Nul doute qu’ils auront plein de choses à se raconter avec Manon Aubry, qui n’est pas parente avec Martine de Lille, mais qui était directrice de la com’ chez Oxfam avant d’être « insoumise » puis élue au Parlement européen.

Parmi les Nordistes connus, Dominique Riquet, proche de Jean-Louis Borloo, est réélu sous l’étiquette En Marche cette fois. Adjoint à Valenciennes, il avait succédé à Jean-Louis Borloo à la tête de la mairie et était vice-président de la communauté d’agglomération.

Chez EELV, Yannick Jadot a de l’Aisne des souvenirs de naissance. Damien Carême, par contre, est originaire de Lorraine mais s’est bien implanté dans sa commune de Grande-Synthe (59). Il a quitté le PS en 2014, pour rejoindre finalement EELV tout en apportant son soutien à Benoît Hamon en 2017 pour l’élection présidentielle.

Autre Nordiste, née à Roubaix en 1979, Karima Delli retrouve le fauteuil qu’elle occupe depuis 2009. C’est le troisième mandat de celle qui débuta en politique comme assistante de Marie-Christine Blandin en 2004. Elle préside la commission Transports et tourisme au Parlement depuis janvier 2017. A gauche, les Insoumis font leur entrée avec six élus, et les trois élus communistes s’en vont. Le groupe de la Gauche unie européenne sera néanmoins renforcé par l’arrivée de Marc Botenga, élu du PTB, belge et donc, Nordiste de cœur.