« L’impact sécheresse » est visible sur les prairies. Celles-ci sont complètement jaunies et grillées. Nicolas Georget, directeur de la FDSEA [1] dresse, pour l’heure, un bilan des moissons rassurant : « Dans le Pas de Calais, on est à la moitié des surfaces en blé et en colza, les rendements sont corrects ». Si certaines variétés de blé sont en chute de 20 % il est néanmoins trop tôt pour se prononcer. « À la fin de semaine, on y verra plus clair. 90 % des moissons devraient être terminées si la météo le permet », annonce Nicolas Georget. Les pluies du week-end dernier ont sauvé les grandes lignes comme le maïs ou la betterave.
Patricia Godin fait le même constat concernant les moissons. Avec un petit bémol. La maraîchère à « La Cueillette et le Drive du Tronquoy », souligne que les récoltes sont bien moindres que l’année dernière. « Les légumes d’hiver ont été gelés au mois d’avril car les plantes ont été stressées. Aujourd’hui elle le sont par le manque d’eau. On craint pour les légumes comme les carottes, poireaux et choux, ça végète ».
La maraichère redoute que les récoltes d’automne (betteraves sucrières et maïs ensilage pour les vaches) en pâtissent. Les pommes de terre restent le gros point d’interrogation. Mais Patricia Godin ne se fait guère d’illusion : « Par le manque d’eau ça risque aussi d’être négatif... ». Autre problème causé par la sécheresse et pas des moindres l’herbe se fait de plus en plus rare pour nourrir les vaches.