Cheminots

Tenir jusqu’au retrait du projet de réforme

Publié le 3 janvier 2020 à 16:24

Pour l’apaisement qu’il affirme prôner, le président Macron en est pour ses frais. La grève pour la réforme des retraites vient de dépasser le record des 28 jours du conflit qui, du 18 décembre 1986 au 14 janvier 1987 a mobilisé les agents de la SNCF pour la défense des salaires et des conditions de travail. Début janvier, le mouvement avait gagné la RATP, EDF et d’autres services publics.

En 1995, année à laquelle se réfèrent plus habituellement les observateurs, la grève contre le projet de réforme porté par Alain Juppé (alors « droit dans ses bottes »), a mobilisé la SNCF et la RATP du 24 novembre au 15 décembre, soit 22 jours. Les salariés se battaient alors pour les régimes de retraites des fonctionnaires et des agents du service public. Cette fois, le bras de fer avec le gouvernement, qui se veut inflexible, prend un tournant rarement, voire jamais vu. Après les 36 jours de grève de la SNCF en 2018, étalés sur trois mois, pour la défense de son statut, les cheminots font cette année l’objet d’une haine tenace. Le statut pour lequel ils se sont battus n’existe plus depuis le 1er janvier pour les prochains embauchés. Désormais, les cheminots seront des salariés de droit privé pour une entreprise devenue société anonyme.

Raison de plus pour que les cheminots grévistes ne lâchent rien et tiennent bon les piquets de grève. Ils veulent tenir jusqu’au retrait du projet de réforme du système des retraites. C’est l’avenir de leurs enfants qui est en jeu. Les cagnottes de solidarité qui ont été organisées (notre édition du 27 décembre) sont essentielles pour les soutenir dans leur combat. Celle de la CGT, la plus importante, a déjà largement dépassé le million d’euros.

Vous pouvez envoyer vos dons à :

CGT Cheminots : par virement « solidarité grévistes cheminots 2019 » ; RIB 17679 00432 00944486894 38 SBE BALARD